Oh Toulouse !

Je ne vais pas faire durer le suspense, p***** que cet album est bon. Le 1e album des rappeurs toulousains était déjà de haut niveau mais là, on est encore un cran au-dessus.
J’ai pris une énorme claque en écoutant cet album, devant la qualité des instrus, l’apport des collaborations, les textes. En une semaine, c’est bien simple, je l’ai écouté en boucle.
L’album démarre donc sur les chapeaux de roue avec le morceau qui donne son titre à l’album. 8 minutes denses, où les 2 frères disent tout ce qui ont sur le coeur sans filet. Dès le 1e morceau, on sent qu’on est face à quelque chose de grandiose.
Alors Alors et Personne sont plus calibrés pour la radio avec un refrain tubesque pour le 1e et une instru trap pour le second. C’est à partir du 4e morceau que les choses sérieuses commencent réellement. Ils nous racontent avec leur formidable talent pour le storytelling l’histoire d’une immigrée obligée de se prostituer pour subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant. L’instru au piano est particulièrement poignante et nous saisit à la gorge dès les 1e notes.
Trop tard, le feat avec sir Joey Starr conte les méandres de l’amour sur un refrain imparable et un Joey en grande forme.
Papa, le son en collaboration avec le père des rappeurs nous fait changer d’univers et laisse entendre une mélodie plus légère mais tout aussi efficace.
Répondez-moi, ce morceau est tout simplement l’un des deux meilleurs de l’album pour moi. On ne peut s’empêcher de penser à Stan de Eminem en l’écoutant. Ici, les deux frères parlent de leurs fans et des réseaux sociaux en montrant combien il est difficile de répondre à toutes les sollicitations. Le son se termine sur des scratchs que n’auraient pas renié DJ Kheops.
Olivio et La vie normale sont légèrement en dessous du niveau des 4 morceaux précédents mais il est difficile de tenir une telle cadence sur tout un album et presque 80 minutes.
Autre part est mon second morceau préféré de l’album, l’instru est planante de même que la voix féminine du refrain.
Dommage, le morceau co-composé avec Stromae est excellent et pousse à réfléchir sur le fait que dans la vie, il vaut mieux parfois agir sous peine d’avoir des regrets.
Ça va trop vite, le featuring avec le grand Busta Rhymes est comme son nom l’indique un morceau où les trois rappeurs montrent leur prouesse devant le mic avec un débit qui ferait pâlir Busta Rhymes (ah ben non, il est dans le morceau).
Sac à dos est un morceau profondément nostalgique et qui parlera à tout un chacun. Ici, on parle d’amitié, de souvenirs scolaires, de promesses et c’est sans doute le morceau qui est le plus chanté de l’album.
Dans mon lit parlera aussi à beaucoup de monde. Les 2 rappeurs évoquent les réflexions et interrogations qu’on a parfois dans son lit.
L’album se conclut sur un titre bonus « Je suis » qui est sans aucun doute l’un des meilleurs textes des 2 frères.
En résumé, ce second cru confirme tout leur potentiel et montre qu’il faudra compter sur eux dans les prochaines années.