Lorsque j'ai écouter pour la première fois le single "Very First Breath", je me suis encore dis "ces saxons c'est vraiment des bêtes". Le monsieur derrière cette première prod à la ligne de basses reconnaissable parmis 10 000 c'est Hudson Mohawke, un écossais qui a du bouffer autant de UK Bass et de hip-hop qu'un troll a bouffait de hobbit après un repas de famille. Et pour preuve que le passage aux toilettes était efficace, Mohawke nous pond une crotte en or; plus sérieusement un album épique, qui éveille la nostalgie, l'envie de planer, de chiller, de danser, de voyager... autant de sentiments, de paysage et de scènes se produisent dans le cerveau à l'écoute de ce 2ème album (je n'ai pas encore écouté le premier). A quoi ceci est dû ? Surement aux synthés tout droit sortis d'une bande son de jeux vidéo ou de films de sf sous amphétamine, des trompettes, et bien entendu de ces puissantes basses plus proche d'un coup de tambour que d'une basse électronique (la basse présente ici est plus profonde et bien plus réaliste); du coup l'assemblage donne un son plutôt unique, et jouissif. Le cinéma est d'ailleurs, je pense, la grande source d'inspiration de l'album, car Lantern aurait bien pu être une B.O de tout et n'importe quoi, tant que ceci est épique et raconte un voyage, un conte de fée et même une histoire d'amour.
Au niveau de la tracklist de l'album, tout donne le sourire, après une intro grasse qui installe une mélodie presque glauque, on attaque avec Very First Breath, une première track qui décoiffe, Irfane chante jusqu'à l'envolée des basses qui laisse un sentiment de transe tout le long de la musique; puis viens ma préférée, Ryderz, une musique qui résume très bien tout l'album ! La voix féminine et l'instru nous emportent 20 ans en arrière durant les 5 premières secondes puis les trompettes et les synthés se font plus clair pour laisser place au battements de tambour qui dévoile une musique puissante, mélodieuse et entrainante. Clairement plus pop, Warriors met des frissons grâce au chœur sensuel que forme les deux guests du morceaux. Après Scud Books, qui est la pièce maitresse dansante de l'album (et une mélodie qui se garde plus en tête que celle de The New International Sound de Gener8ion pour dire), on attaque avec Indian Steps qui mêle le folk mélancolique de Anthony aux sonorités planante de HudMo. Pour le reste, Kettles ressemble à la musique d'une annonce d'un studio genre pixar ou dreamworks dans un film d'animation, Shadows donne envie de jouer à Hello Kitty en écoutant de la trap. Pour le côté bass music plus que tout le reste on retiendra System et Lil Djembe; Miguel s'invite (putain ce mec est de partout) sur Deepspace où son R&B est clairement modifié pour donner un effet d'échos qui nous aspirent dans un autre monde... Portrait of Luci et Brand New World sont aussi bon que Ryderz pour faire très court :) Sérieux j'en ai marre de tout raconter, écoutez l'album !
Pour finir, le point faible indéniable et apparent de l'album : en l'écoutant on a parfois l'impression de voir un de ces films américains avec des fins à l'eau de rose où tout est beau et parfait, qu'il n'y a jamais de danger, et que les rêves deviennent tout le temps réalité. Un monde d'enfant. Mais moi j'aime ça donc 8. Bim.
Cordialement