Le chant du cygne
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Critique rédigée en février 2019
Plus jeune, je ne trouvais pas le rap très intéressant. J'observais les artistes appartenant à ce genre musical comme des chanteurs pour idiots prépubères qui se veulent "cool, classe" mais qui s'avèrent en réalité prétentieux et mauvais.
Bien heureusement, certains disques m'ont aidé à changer de point de vue. J'avais douze-treize ans, et j'étais en quête d'indépendance. Orelsan n'était pas particulièrement populaire dans mon entourage, et l'ayant dans un premier temps aperçu dans deux vidéos du Youtuber Julien Donzé (aka le Grand JD), je m'étais mis en tête de découvrir le rappeur normand à travers Le Chant des sirènes. J'ai découvert pour la même occasion Suprême NTM, fortement déprécié autour de moi, avec Le Clash et Live: Du monde de demain à Pose ton gun. Ainsi, tombe-je inopinément sur deux références m'ayant fortement aidé à obtenir une meilleure image du genre !
En effet, à force d'imaginer tous mes préjugés à son propos, j'ai été agréablement surpris. Cet album, que je considère toujours comme le meilleur projet solo d'Orelsan, est finalement très sympa, mais accompagné de quelques imperfections, un grand coup de coeur inattendu.
Le message de certaines chansons est intéressant, presque alarmant. L'artiste se confie à nous sur sa vie personnelle et ce qu'il observe tous les jours au quotidien, et sait trouver les mots pour séduire voire faire agir. Sans manichéisme ni mièvrerie, et non sans humour, ces "chansons à messages" n'ont rien de vraiment original, mais les textes sont d'une telle qualité qu'on ne peut cacher son plaisir à l'écoute de morceaux tels que Plus rien ne m'étonne, Mauvaise idée ou encore Raelsan.
D'autres morceaux, plus durs, tels que La petite marchande de porte-clefs, Finir mal et Suicide social, touchent par l'évocation de sujets graves de tout genre tels que la pauvreté, l'intégration en société, la rupture sentimentale et le burn out.
Orelsan a une voix non désagréable mais quelque peu mal exploitée sur certaines pistes (Si seul, La Terre est ronde... pourquoi cette dernière?). De plus, il a une bonne tête et inspire ma sympathie, pas comme ces ahuris que sont Jul, Kaaris et Niska, avec leurs faces de chiens enragés.
Les musiques sont dans l'ensemble plutôt soignées, d'autant qu'elles sont variées (les musiques dubstep sont favorables à l'humour que portent les morceaux) et l'ensemble forme un univers musical attachant.
Le Chant des sirènes d'Orelsan est un coup de coeur personnel, aussi bien hier qu'aujourd'hui. Evidemment, il y a quelques petites faiblesses comme dans la voix, mais par rapport à certaines autres actualités dégradant l'image publique du rap, on y retrouve de très nombreuses qualités artistiques tels que la qualité des textes et le mariage de la musique avec la voix... En bref, un album au style propre et qu'on parvient à réécouter inlassablement !
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Créée
le 18 déc. 2020
Critique lue 213 fois
3 j'aime
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