Pas d'extinction de voix pour Oldelaf !
Contrairement à bien d'autres auditeurs, je n'avais pas connaissance des créations précédentes d'Oldelaf réalisées avec un compère nommé "monsieur D". C'est donc l'oreille quasiment vierge (j'avais entendu la tristitude sur le net) que j'ai découvert cet album.
Ce qui m'a frappé d'entrée le pavillon, c'est le travail ciselé effectué au niveau des compositions musicales. Avec le recul, je me dis que la musique est bien meilleure que les paroles. Elle est variée entre les divers morceaux qui composent l'ensemble, sensible, efficace. C'est du tout bon qui imprime sa marque dans la tête !
Du côté des paroles, c'est beaucoup plus sage que ce que j'imaginais. Mis à part "la tristitude" et "j'ai chaud" (excellent délire de nature épileptique), nombre d'autres titres s'avèrent tendrement ironiques voire nostalgiques. C'est tout à fait sympathique cependant.
C'est fou comme ce ton particulier fait de touches d'humour et de douceur fonctionne bien. Depuis "les filles qui s'appellent Valérie" jusqu'à "le testament", c'est très agréable à écouter. Mes préférence vont toutefois à "le monde est beau", "les mains froides" et surtout "sparadrap". Ce dernier titre, imprégné d'un subtil décalage, laisse transparaître un océan de tendresse.
D'un autre côté, d'autres paroles semblent vraiment décalées et pourront étonner par le thème (je pense à "Nancy", un véritable assassinat de cette ville) retenu, même si la composition est toujours de bonne facture.
J'ai écouté un bon moment cet album en boucle sans me lasser vraiment. Un excellent signal de la bonne tenue de l'ensemble de ces titres improbables mais assez jubilatoires.
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