Et ben ça y est, on y est en plein dedans !
Dans quoi ? Mais dans le chef d’œuvre pardi !
Alors qu’on croyait Led Zeppelin condamné à jouer indéfiniment leur hard blue ultra efficace, le groupe dévie de sa trajectoire pour prouver une bonne fois pour toute qu’ils ne sont pas qu’une bande de bourrins.
Seuls les moins perspicaces et les sourds ne pouvaient pas voir venir un disque si folk et fin. Des tendances acoustiques, le Dirigeable en a toujours eu sur ses précédentes sorties. Elles étaient juste noyées dans leur lourdeur et leur groove implacable. Attention, je n’insinue pas ce qui fait d’eux un groupe exceptionnel a disparu, bien au contraire. Qui est capable d’écouter des morceaux comme « Immigrant Song » et « Celebration Day » sans bouger de sa chaise ? Soit vous êtes paralysé et sur le point de mourir, soit vous avec un cul en plomb.
Toutefois, ces deux chansons et celles qui les entourent (à l’exception de l’incroyable « Friends ») ainsi que le slow langoureux « Since I've Been Loving You » (encore un morceau de leur part pour pratiquer le sport sous la couette) sont des exceptions. La seconde partie de l’album dévoile enfin un groupe qui assume sa volonté de faire une musique plus calme, sans pour autant renier son énergie (l’entrainant « Gallows Pole »). Et quand ils décident de vraiment faire de la musique pour feu de camps, ça donne « Tangerine » et « That's the Way ». Inutile de préciser que ce sont des pièces délectables.
S’agit-il de leur meilleur disque ? Question idiote. Jamais le gang de Jimmy Page ne fut aussi varié, puissant et délicat à la fois. Et il ne le sera jamais autant par la suite d'ailleurs.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.