4
C'est un peu la gueule de bois après l'étonnant Led Zeppelin III dont l'accueil de la part des critiques spécialisées fut plus que mitigé. Après un début fracassant et encensé par le (encore) petit...
le 2 avr. 2015
66 j'aime
12
Après de nombreuses réécoutes de l'ensemble de la discographie du groupe, ça y est, le jour est venu. Je m'attaque à la critique d'un album de Led Zeppelin, et comment mieux commencer que par le premier album que j'ai écouté d'eux ? Le monument du rock, et ce peu importe comment on l'appelle, le fameux quatrième album. Il faut savoir que j'avais abordé cet album, il y a plus d'un an, en ne connaissant que Stairway to Heaven, et l'ai écouté de nombreuses fois avant d'écouter quoi que ce soit d'autre de Zep. Et la conclusion est que je le trouve légèrement sur-estimé.
Sur estimé ?! Encore un hater ?! Et bien non pas du tout, et j'y reviendrai, mais abordons d'abord les parties de cet album qui m'embêtent. Tout d'abord, il y a The Battle of Evermore, qui démarre bien avec un bon riff acoustique mais qui selon moi ne va jamais nulle part. La chanson donne l'impression de se répéter sans arrêt, et ce pendant plus de 5 minutes. On finit par inévitablement s'ennuyer. Point positif : la double couche de Robert Plant, dont la voix n'est pas loin de son meilleur sur ce titre. Puis, surtout, Four Sticks... Mon dieu que j'ai du mal avec Four Sticks. Le riff n'est pas intéressant, et en plus se répète de manière très redondante jusqu'à un refrain décevant. Alors oui, Bonham joue avec quatre baguettes. Ca n'en fait pas une bonne chanson.
Maintenant que cela est dit, pourquoi cet album est seulement "légèrement" surestimé ? Parce qu'il contient tout de même les deux meilleurs morceaux du groupe. D'abord, le légendaire Stairway to Heaven. Y'a t'il vraiment quelque chose à dire sur cette chanson qui n'ait pas été dite et redite des milliers de fois ? Ce qui est fou c'est que malgré la durée du titre, elle me parait beaucoup moins longue que, pour citer, Kashmir par exemple. Et ce pour la simple raison que le rythme et le ton du morceau change toutes les deux minutes (avec notamment le meilleur solo du gr... de tous les temps en fait). When the Levee Breaks conclut l'album de manière incroyable, et ce qui fait que ce morceau est génial se résume en deux mots : John Bonham. Le travail du batteur est souvent sous-estimé (même plus que celui de John Paul Jones parmi certains fans ?!) et ici, c'est la puissance de sa batterie qui donne le ton à la chanson. Cela combiné à un riff agressif et rageur, et la meilleure performance de Plant vocalement (ce premier refrain !).
Puis n'oublions pas l'introduction parfaite, l'enchainement de Black Dog et de Rock n'Roll. La qualité de Black Dog se joue surtout sur le riff génial dégoté par Page, combiné au solo phénoménal qui conclut le morceau. Enfin, on complète la tracklist avec deux morceaux que je qualifierai de bons, Misty Mountain Hop (j'ai quand même du mal avec Robert Plant par moments sur celle la) et Going to California, qui possède une douceur rare chez Led Zeppelin.
Alors oui, je trouve ça un peu poussé de dire qu'il s'agit du meilleur album du groupe, mais il s'en approche beaucoup. Puis bon, cette pochette est légendaire, et pour des bonnes raisons, car c'est probablement la plus réussie de leur discographie. L'album en général est une nouvelle preuve du génie de chacun des membres du groupe, et une raison logique de leur succès.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Ma collection de CD, Les meilleurs albums de Led Zeppelin, Ma collection de vinyles et Les meilleurs albums des années 1970
Créée
le 11 oct. 2018
Critique lue 176 fois
D'autres avis sur Led Zeppelin IV
C'est un peu la gueule de bois après l'étonnant Led Zeppelin III dont l'accueil de la part des critiques spécialisées fut plus que mitigé. Après un début fracassant et encensé par le (encore) petit...
le 2 avr. 2015
66 j'aime
12
1971, Led Zeppelin est une puissance grandissante. Mais il leur manque un vrai succès populaire et critique qui finirait de les élever au sommet du panthéon du Rock. Après un accueil critique...
Par
le 4 mars 2014
56 j'aime
20
Né en 1991, j’aime pouvoir dire que mon enfance fut, malgré tout, marquée par des artistes comme Balavoine, Cabrel (merci Maman) ou par des groupes de renommée internationale comme les Rolling...
Par
le 10 août 2014
30 j'aime
2
Du même critique
S'il y'en a un qui a "gagné" la rupture des Beatles, c'est bien George Harrison. Écrasé par les égos de McCartney et Lennon qui ne le considèrent pas comme un auteur compositeur de talent, les...
Par
le 30 mars 2018
10 j'aime
3
En 1973, George Harrison vient de sortir Living in the Material World, deuxième (vrai) album solo et un autre grand succès. L'ex-Beatle décide alors de partir en tournée avec son ami et mentor Ravi...
Par
le 5 avr. 2019
7 j'aime
5
Il m'a fallu plusieurs écoutes pour réellement apprécier Late Registration à sa juste valeur. Pas ses singles Gold Digger et Touch the Sky, qui ont toujours été des classiques de Kanye West pour moi,...
Par
le 2 avr. 2017
7 j'aime