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Après de nombreuses réécoutes de l'ensemble de la discographie du groupe, ça y est, le jour est venu. Je m'attaque à la critique d'un album de Led Zeppelin, et comment mieux commencer que par le premier album que j'ai écouté d'eux ? Le monument du rock, et ce peu importe comment on l'appelle, le fameux quatrième album. Il faut savoir que j'avais abordé cet album, il y a plus d'un an, en ne connaissant que Stairway to Heaven, et l'ai écouté de nombreuses fois avant d'écouter quoi que ce soit d'autre de Zep. Et la conclusion est que je le trouve légèrement sur-estimé.
Sur estimé ?! Encore un hater ?! Et bien non pas du tout, et j'y reviendrai, mais abordons d'abord les parties de cet album qui m'embêtent. Tout d'abord, il y a The Battle of Evermore, qui démarre bien avec un bon riff acoustique mais qui selon moi ne va jamais nulle part. La chanson donne l'impression de se répéter sans arrêt, et ce pendant plus de 5 minutes. On finit par inévitablement s'ennuyer. Point positif : la double couche de Robert Plant, dont la voix n'est pas loin de son meilleur sur ce titre. Puis, surtout, Four Sticks... Mon dieu que j'ai du mal avec Four Sticks. Le riff n'est pas intéressant, et en plus se répète de manière très redondante jusqu'à un refrain décevant. Alors oui, Bonham joue avec quatre baguettes. Ca n'en fait pas une bonne chanson.
Maintenant que cela est dit, pourquoi cet album est seulement "légèrement" surestimé ? Parce qu'il contient tout de même les deux meilleurs morceaux du groupe. D'abord, le légendaire Stairway to Heaven. Y'a t'il vraiment quelque chose à dire sur cette chanson qui n'ait pas été dite et redite des milliers de fois ? Ce qui est fou c'est que malgré la durée du titre, elle me parait beaucoup moins longue que, pour citer, Kashmir par exemple. Et ce pour la simple raison que le rythme et le ton du morceau change toutes les deux minutes (avec notamment le meilleur solo du gr... de tous les temps en fait). When the Levee Breaks conclut l'album de manière incroyable, et ce qui fait que ce morceau est génial se résume en deux mots : John Bonham. Le travail du batteur est souvent sous-estimé (même plus que celui de John Paul Jones parmi certains fans ?!) et ici, c'est la puissance de sa batterie qui donne le ton à la chanson. Cela combiné à un riff agressif et rageur, et la meilleure performance de Plant vocalement (ce premier refrain !).
Puis n'oublions pas l'introduction parfaite, l'enchainement de Black Dog et de Rock n'Roll. La qualité de Black Dog se joue surtout sur le riff génial dégoté par Page, combiné au solo phénoménal qui conclut le morceau. Enfin, on complète la tracklist avec deux morceaux que je qualifierai de bons, Misty Mountain Hop (j'ai quand même du mal avec Robert Plant par moments sur celle la) et Going to California, qui possède une douceur rare chez Led Zeppelin.
Alors oui, je trouve ça un peu poussé de dire qu'il s'agit du meilleur album du groupe, mais il s'en approche beaucoup. Puis bon, cette pochette est légendaire, et pour des bonnes raisons, car c'est probablement la plus réussie de leur discographie. L'album en général est une nouvelle preuve du génie de chacun des membres du groupe, et une raison logique de leur succès.
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Créée
le 11 oct. 2018
Critique lue 176 fois
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