Chère 나윤선, je t'aime mais encore un comme ça et je commence à bouder
Je le confesse : cela fait plus de deux ans que je fais subir à ma platine un traitement inhumain : Youn Sun Nah au petit déjeuner, au déjeuner, au dîner. Et parfois même je la réveille la nuit et je l'oblige à en bouffer...
Je n'y peux rien, c'est plus fort que moi, depuis la découverte du sublime "Same girl" (1), j'ai plongé dans la discographie de la coréenne et je ne peux plus m'en sortir.
Il y a tout juste un mois, j'ai donc pu annoncer avec un certain soulagement à ma platine que j'allais enfin pouvoir lui proposer du Youn Sun Nah qu'elle ne connaissait pas. "Lento" était arrivé.
Et vous savez quoi ? Hier, une larme au coin de l’œil, ma petite platine chérie m'a fait un aveu : elle préférait quand je lui infligeais "Same girl", "Voyage", "Memory lane", etc.
Non pas qu'elle n'aime pas "Lento", elle se régale même d'avoir retrouvé la contrebasse flamboyante de Lars Danielsson (2) sur un "Waiting", elle trouve "Lament" furieusement beau, elle pense que oser passer après Johnny Cash et reprendre à son tour "Hurt" ( http://youtu.be/mKZckoS3fNc ), c'était risqué et que la coréenne s'en sort rudement bien, elle aime l'accordéon de Vincent Peirani.
Mais malgré tout, elle m'a dit regretter la folie d'antan, et craindre que le succès public de "Same girl" n'ait en fait poussé la belle à lisser sa musique pour atteindre encore plus de monde.
Ben oui, elle est comme ça ma platine, elle est très exigeante envers ceux qu'elle adore.
(1) http://www.senscritique.com/album/Same_Girl/critique/20635150
(2) http://www.senscritique.com/album/Liberetto/critique/17962642