Etienne Daho reprend Indochine avec Taxi Girl en backing band. Je veux pas faire mon vieux con mais si j'avais envie d'écouter tout ça, je pouvais très bien prendre un de leurs disques. D'autant plus que je porte une petite affection à chacun d'entre eux.
Musicalement c'est très bien Lescop. On sent le travail quasi scientifique sur les influences (les mecs déjà nommés mais aussi The Cure, Duran Duran, Tranxen 200...). On retrouve même la douce ironie typiquement eighties que l'on aurait pu oublier. Copie exemplaire mais j'aime pas les copieurs alors je saque. Un produit de synthèse parfait jusque dans l'agacement que peut provoquer un chanteur français des années 80. Dans les rares moments où l'élève utilise ses propres talents, l'énervement pointe : diction reloue et poésie en bois à tous les étages de la crypte. Même le fameux single La Forêt est pas top mais le duo (Le mal mon ange) est assez joli. Comme quoi avec une voix correcte, c'était pas du tout le même deal. Si l'on évitera de glisser ça sur la platine de moumoute, on ne peut que le conseiller aux jeunes en mal d'amour synthétique.
Par contre, le premier fan de Lescop qui vient bavasser sur Indochine aura droit à mon pied au cul parce qu'ils viennent vraiment du même moule. La mèche en moins.