Malgré son âge, malgré les sujets abordés dans cet opus (la société actuelle, le vieillissement et la mort + des allusions à la politique américaine), Bruce SPRINGSTEEN garde cette énergie communicative, et son alchimie avec le E Street Band est toujours aussi efficace.
Il est bien le garant – avec quelques autres – de ce bon vieux rock’n’roll.
Musicalement, Letter To You est assez riche, avec du piano, de l’harmonica, du saxophone et de l’orgue électrique, en plus des instruments basiques du rock. C’est de toute façon compris dans la panoplie du E Street Band. La qualité des morceaux est assez homogène mais outre les deux premiers singles (la chanson-titre et Ghosts), j’apprécie particulièrement The Power of Prayer (pour le rythme et la variété instrumentale) et I’ll see You in My Dreams (pour le texte et la mélodie).
Je remarque (et ce n’est d’ailleurs pas nouveau) que le Boss aime bien faire durer le plaisir avec des morceaux flirtant souvent avec les 5 mn (voire plus). Je pense qu’il gagnerait en faisant plus court même s’il est difficile de lui reprocher sa générosité.
Enregistré en quatre jours et dans les conditions du live, Letter To You n’en reste pas moins une belle réussite.