Premier réflexe :
Réprimer une remontée gastrique. Faire gaffe de ne pas gerber à la vue d'une résurrection de chanteurs morts.
Pire que tout ici, ce sont deux chanteurs morts. L'un putréfiant encore, l'autre squelettique toujours.
Tu es né poussière, mon frère et tu retourneras tas de flouzes pour la joie de tes ayants droits
Deuxième réflexe, moins con :
La curiosité l'emporte, l'album paraît alléchant. Voici que je glisse la tête de choux entre mes oreilles.
Il faut dire que la filiation entre Alain Bashung et Serge Gainsbourg est une évidence. Le deuxième, de son vivant, a écrit pour le premier, les deux aimaient fumer et aimaient les mots. Leurs univers, plus sexué chez Serge, étaient quand même parfois proches du surréalisme.
L'idée est étonnante : La reprise dans son intégralité d'un album concept
Le résultat va au delà de mes attentes. j'ai bien fait de ne pas vomir tout de suite, la démarche est artistique et pas seulement vénale.
Ça fonctionne vraiment bien. Les orchestrations sont plus rock; la voix est plus rauque.
Variations sur Marilou est un vrai bijou brut mais il n'est pas le seul. Tout l'album mérite l'écoute et si les titres comme Marilou sous la neige ou Marilou Reggae surprennent et déroutent à la première écoute car emblématiques du répertoire de Gainsbourg, elles ne sont pas si mauvaises que ça.
Ce disque est une bonne chose.