Un verre à moitié vide ou à moitié plein, c'est selon…
Ça y'est, on va devoir se faire à l'idée qu'on ne peut définitivement plus faire totalement confiance à Pearl Jam.
2006 : l'album de l'avocat n'était pas parfait mais présentait suffisamment de bons titres pour ne pas trop leur en vouloir.
2009 : "Backspacer", est le premier faux pas d'une carrière qui a pourtant de nombreuse fois tutoyé l'excellence. On écoute les 11 morceaux du disque en ayant l'impression que c'est une pale copie du groupe qui l'a enregistré, et sans passion en plus. Presque un zéro pointé.
2013 : Le single "Mind your manners" est lâché sur la toile et, à part ce pont qui d'après moi perturbe un peu l'efficacité du titre, on se dit que finalement, on à hâte de l'écouter ce nouvel album. Et d'ailleurs, "Mind your manners" ne fait pas tâche parmi les trois brûlots qui ouvrent l'album : sans être exceptionnels (pour du PJ), ces trois titres prouvent leur efficacité après quelques écoutes. Puis vient la ballade "Sirens" : j'ai finit par bien l'aimer alors que je ne savais pas trop quoi en penser lorsqu'il avait été dévoilé en tant que deuxième single.
C'est après que ça se gâte, avec "lightning bolt" qui donne son titre à l'album : c'est du Pearl Jam en pas très grande forme, qui tourne à vide, c'est pas ultra-mauvais mais ç'est plus de l'ordre de chutes de studios que de titres couchés sur un album officiel. Et ça sera un peu la même chose pour pas mal de titres à suivre : Swallowed Whole, Yellow Moon ou Future Days (c'est quoi ce piano, ils l'ont piqué à Pascal Sevran ??!). Le pire, c'est que ces titres sont entrecoupés de morceaux qui ont le mérite de s'écarter du répertoire classique du groupe, mais sont malheureusement ratés et pas très originaux dans leur style : deux tentatives de pop ("Infaillible" et l'immonde -je pèse mes mots- réinterprétation d'un morceau de l'album solo d'Edie Vedder, dont les arrangements ultra kitchs feraient passer l'original, sympathique au demeurant, pour un chef d'œuvre), et une tentative de blues rock pour papis (Let the record play). Je sauverais quand même Pendulum de ce désastre, seul morceau un peu plus audacieux qui ne se prend pas les pieds dans le tapis : ajoutés aux quatre premiers titres, ça fait cinq morceaux sur douze. Pas terrible comme résultat.