Il y a encore quelques jours, j'aurais très certainement péroré que "... Like Clockwork " était bel et bien une déception. L'attente ( ces six longues années qui ont précédé la dernière livraison des QOTSA ) aurait été pour moi plus forte que ce que cet album avait à offrir.
A sa sortie, je l'avais pourtant écouté en boucle, sans trop de difficulté, sans même m'ennuyer, mais sans non plus m'extasier comme cela avait pu être le cas par le passé. Déçu, je l'avais finalement assez vite rangé aux côtés d'albums plus poussiéreux. Et si la contingence d'une conversation avec un ami ne m'avait pas remis sur la voie de cet album, il aurait, sans doute, connu le même destin que ses congénères oubliés.
Quelle ne fut pas ma surprise en ré-écoutant la bête ce matin ! Certes, je ne disconviens pas qu'elle comporte quelques ratés : le refrain pompeux de Kalopsia, malgré ses couplets réussis à l'ambiance suave et détraquée, et Fairweather Friends, sorte d’ersatz de Them Crooked Vultures franchement difficile à supporter.
Mais, ce matin, c'est un vrai plaisir que j'ai éprouvé à l'écoute de cet album; comme si l'attente et la déception qui en avait découlé, étaient finalement liquidées, et laissaient place à un autre type d'écoute que celle fiévreuse et impatiente des premiers instants de sa sortie.
Les QOTSA semblent complètement s'être débarrassés du qualificatif de "stoner" dont on les avait si longtemps affublés malgré les déjà anciennes protestations de Josh Homme. En effet, rien de cela ici, il s'agit plutôt d'un album de rock aux ambiances bien identifiables et si singulière de Homme. " ... Like Clockwork " propose même deux ballades ( "the vampire..." et "... Like Clockwork" ) qui sont deux merveilles aux mélodies particulièrement prenantes. Le reste se situe dans un registre plus rock, avec une mention spéciales pour "Keep Your Eyes Peeled" qui ouvre le bal et "Smooth Sailing" au groove absolument incroyable.
A ré-écouter donc !