Une bonne dose de bonheur
Après le succès de Can Be Late, véritable taverne de tubes tels que Ghost et People In The Shadow, le groupe Lillois Skip The Use nous offre un nouvel album studio Little Armageddon. Ce groupe est surtout connu pour ses prestations en live, notamment grâce au véritable showman qu'est le leader du groupe: Matt Bastards. Mais Little Armageddon nous prouve que même si ils sont porteurs de l'étiquette "groupe de scène", Skip The Use sont aussi à l'aise en studio.
On leur connaissait un style assez pop sur les bords, comme l'est leur plus gros carton Ghost mais Little Armageddon est un album penchant vers le rock dans toutes ses formes. En effet, on retrouve des morceaux très énergiques, chargés en riffs et qui nous présentent des mélodies plutôt électriques, comme dans Second To None et 30 years ou encore dans Hollywood et Birds Are Born To Fly (dont le refrain reste de longues heures en tête) qui penchent vers un style plus garage rock, voire punk pour Gone Away. Ces morceaux avec des refrains entêtants et une batterie merveilleusement exploitées sont selon moi la force de cet album. Little Armageddon est un album optimiste, qui motive à affronter n'importe quoi. La bonne humeur caractéristique de Skip The Use se retrouve dans des titres plus légers et pop avec des mélodies au synthé comme dans The Story Of Gods and Men et Lust For You ou encore dans The Taste qui est un morceau assez calme et qui nous fait sourire rien qu'à écouter cette mélodie gentillette et la voix suave de Matt tout comme la ballade en français Être Heureux qui n'est pas vraiment réussie mais qui reste agréable à entendre. Je ne serais d'ailleurs pas étonnée d'entendre ces derniers titres à la radio prochainement comme on peut entendre le premier single de Little Armageddon : Nameless World un titre composé d'un rythme penchant vers le reggae.
Ainsi ces styles mêlés donnent naissance à un album prodigieux à la hauteur de leurs lives et qui nous rend heureux comme le veut Mat Bastard.