Ce live de Stereophonics arrive à point nommé, c'est-à-dire après un plutôt bon album (peut-être leur meilleur) Language, sex, violence. Other ?. Ce qui nous vaut de redécouvrir en live Superman ou Doorman. Stereophonics, c'est carré, c'est solide, à défaut d'être vraiment surprenant. Plutôt une alternative au blockbuster Oasis qu'un groupe réellement intéressant. En étant un peu dur, plus un groupe de deuxième zone qu'un ténor du rock. Ce genre de live est donc plutôt destiné aux inconditionnels (et ils sont nombreux) ou à ceux qui veulent des économies et n'avoir qu'un seul album "best of". Pour cette deuxième solution, tant qu'à faire, la version live peut se révéler attractive. Le trio emmené par le teigneux Kelly Jones est à l'aise sur scène, c'est indéniable. Là, encore pas question de chercher une sensibilité hors-norme ou une quelconque originalité : la scène leur permet d'exprimer la dynamique de leur musique en version surpuissante. Et le cahier des charges est respecté. Gageons que l'usage de soli de guitares, explicable sans doute par le virage plus seventies opéré par le groupe au cours de sa carrière, trouve une justification nouvelle dans ce contexte live. (Le groupe tricote, c'est normal c'est ce qu'on lui demande). Ce qui n'empêchera pas certains titres d'être un peu pénible (Vegas two times en tête). Les nostalgiques seront heureux de retrouver ici leur premier single (Local boy in the photograph...sans nostalgie aucune toujours leur meilleur morceau). Les uns resteront froids, les autres trouveront que le contrat a été rempli. Bref, l'avis que l'on a sur Stereophonics ne changera pas avec Live from Dakota.