Après Paris et Berlin, Wagram a la bonne idée de sortir un London Lounge. La capitale anglaise a toujours été synonyme d'effervescence et de créativité musicale et méritait d'avoir sa compilation. De part son étendue (32 titres pour plus de 2h30), ce London lounge peut être perçu comme une compile-somme. Forcément, on ne pourra s'empêcher de jouer les difficiles ; comme regretter l'absence des groupes WARP : à vouloir afficher une telle ambition, on risque toujours les reproches. Mais London Lounge arrive néanmoins à donner une radiographie fidèle de la scène londonienne. On retrouvera donc ici toutes les tendances électros possibles et inimaginables. Un premier Cd plutôt down-tempo pour le jour ; un deuxième plus up pour la nuit. Vous trouverez forcément votre bonheur mais revers de la médaille, vous n'aimerez pas tout car il y a une monde entre Herbert, Cinematic orchestra, Roots Manuva et Badmarsh. Par contre, on peut mettre au crédit du compilateur un choix judicieux pour les morceaux retenus. Exemple, Herbaliser est présent ici avec son titre le plus bluffant (Something wicked this way come). Mieux, certains artistes ne sont pas là avec leur morceau fétiche, celui que l'on retrouve forcément sur chaque compilation ; comme Aim ici avec l'excellent From a seaside town et non avec l'ultra-compilé Cold water music. Autre bonne idée, ne pas proposer ici que des artistes ayant déjà pignons sur rue : il y a des petits nouveaux comme l'excellent Automatic vibrations de Richie Thomas (co-écrit par Burgalat). Au final, un double CD pour amener avec vous en soirée. Mais gare, London Lounge va obligatoirement vous faire dépenser de l’argent en vous donnant des idées d’achats discographiques