Cela fait un petit moment que je suis cet artiste avec intérêt, à travers ses morceaux sombres et planant, ses clips "swag" et "bling-bling", ses costumes mi-Kanye West - mi-Tech N9ne.
Bref, A$AP fait partie intégrante de ce lot de rappeurs en vogue sur le sol américain, de telle sorte que nous les retrouvons souvent en collaboration. Dans le haut du panier : Kendrick Lamar, Drake, Pusha T, Joey BadaSS (pour la touche Old School), et j'en passe. Il y a 2Chainz aussi, mais lui c'est presque honteux de le citer... Bref, que des rappeurs "frais" qui ont commencé par collaborer avec des MCs en place, comme notamment West, Wayne, ou encore Game.
Et la particularité de ce nouveau panier à MCs, c'est qu'ils sont capables de faire du très lourd, comme du très passable.
Un constat qui résume ce "Long.Live.A$AP". L'album est loin d'être dégueulasse et l'univers qui s'en dégage est plutôt plaisant et immersif. Toutefois, les sons qui s’enchaînent se ressemblent trop, comme les flows lyricals du rappeur. Les "han !" vocodés viennent ponctuer l'ensemble des titres de la tracklist.
Il y a quand même des exceptions, exceptions qui justifient littéralement l'écoute de cet album : "Phoenix" et "Ghetto Symphony", pour les instrus respectives, travaillées et immersives. "1 Train" pour la grosse collab' entre MCs de pointe et pour le couplet final de Big K.R.I.T, qui explose le beat ! Ou encore pour "Goldie" et "Fuckin' Problems", les deux sons de promo' de l'album, qui restent toutefois efficaces et entêtants.
Mais cela fait à peine 6-7 morceaux sur une tracklist de 16... Ce n'est pas suffisant.
Après plusieurs écoutes, je pense qu'il faut se passer ce "Long.Live.A$AP" comme un album d'ambiance, dans une soirée, ou dans un calage entre potes. C'est à dire de ne pas se positionner dans une écoute trop réflexive. A$AP nous livre un album léger certes, mais qui, au final, n'est pas désagréable à l'oreille. Et c'est déjà pas mal.