LONG SEASON
8.2
LONG SEASON

Album de Fishmans (1996)

Formé en 1987 The Fishman's est un groupe de jeunes japonais à la recherche avoué d'une musique hors du commun, avec beaucoup d'influences pop, jazz, folk rock, reggae, électronique, et autres, aux airs particulièrement relaxants. C'est en 1998 que ce déroula leur dernier concert réunissant tous les membres originel du groupe, car l'année suivante Shinji Sato le vocaliste et guitariste vedette du groupe, souffrant de problèmes cardiaques succombera à sa maladie. C'est d'ailleurs les larmes aux yeux, que ce dernier quittera la scène après une interprétation de "Long Season" en entier, clôturant ainsi une splendide performance.
Plusieurs œuvres issue de leur collaboration on vu le jour dont 7 albums studio, "Long Season" étant l'avant dernier, un opus révolutionnaire et surtout très symbolique des Fishman's. Il est composé d'un seul et unique morceau d'environ 35 minutes divisé en 5 parties.


Je conseil une écoute simultanée de l'album pour un meilleur ressenti de la critique. :)


Partie 1

-Une goute d'eau qui tombe, avec une basse exquise à l'arrière... C'est joli! Et ça continue calmement... ça monte....... roulement de tambour, Un deuxième piano beaucoup plus aigu, allié à une guittare très saturé, tous les deux ont des mélodies différentes qui se rejoignent avec brio. Les batteries et percussion font leur entrée accompagné d'une voix féminine aux chants hypnotiques, (Ah on me dit que c'est Sato). Je me laisse emporter dans le même ton, vraiment très doux.... Mais... c'est quoi ce truc ? Un accordéon Italien du XIIe siècle apparemment, et bien c'est comment dire, sublime, j'ai l'impression d'être en Florence, au bord de l'Arno, un soir de clair de lune :p, et j'entends au loin des enfants qui chantonnent maintenant, tout le monde s'amuse c'est la bonne humeur.


Partie 2

-Toujours aussi sublime, cette deuxième partie est un peu dans le même ton que la première avec des petites particularités de temps à autres comme un mec à la voix nonchalante qui rap... ouais il nous fait un petit rap. Suivi du chant fantastique de Sato qui décidément pourrait vraiment s'apparenter à celui d'une femme.


Partie 3


Bruitage de maison hanté avec des cloches d'église dans le fond, mais ne vous méprenez ça n'a rien de lugubre, c'est très mélodieux et agréable. Ensuite ça devient chelou, on dirait un gargouillis de ventre, genre mauvaise gastro et de l'eau qui coule, et des carillons, bref c'est super space.. Cette partie ce distingue des autres par la performance du batteur, et c'est du sérieux, comme dans le film là, avec ce prof constipé... ah oui voilà Whiplash ! un solo qui n'en fini pas, s'obstine, et c'est diaboliquement jouissif !


Partie 4

- Plus calme et débute de façon plus conventionnel cette fois, on dirait un morceaux de pop rock qui s'entame ,c'est assez réconfortant de retrouver des codes musicales connus, je me sentais un peu perdu la, haha... un léger "papapapa.." chantonné allégrement par un jeune garçon s'entonne, superbe sifflement en renfort, je suis aux anges c'est super beau.


Partie 5

- S'avère être un terrible final avec, Sato en première ligne, les percussions, La guitare du début est revenu aussi, celle qui est saturé la, oh une autre, genre les Beach Boys en écho derrière, un violon larmoyant se ramène, une autre guitare à la Jimmy Hendrix balaye tout sur son passage, avec l'accordéon, le "papapapa" et ainsi de suite. Epique, exceptionnel, fantastique...


En gros, catégoriser cette œuvre est une perte de temps, c'est comme essayer de définir un monde qui aurait ces propres lois, son propre espace temps. L'album est avant tout une expérience, une tentative, qui se révèle être aboutie de manière presque parfaite (je dis presque parce que sa structure peut être considéré comme une plaisante originalité ou peut s'avérer fort déconcertante par moments). Mais ce qui est impressionnant c'est la manière dont toute la multitude d'instruments, de sons et mélodies présentes, réussissent à dégager une impression homogénéité. D'ailleurs l'écoute individuelle des différentes parties ce révèle être incohérente car détruisant ainsi le concept même de l'œuvre, cependant quand bien même chaque parties sont sensiblement interdépendantes entre elles autant chacune nous emporte dans une ambiance unique. C'est comme un voyage en faite, c'est un Miyazaki de la musique si je peux oser ce rapprochement. La pochette de l'album représente bien le ressenti soit dit en passant, une balade dans la nature entre potes, avec tout ce qu'elles impliquent, petits délires, une pause sous un arbre, contemplant le paysage, par moments on divague, on pense à nos angoisses les plus profondes ensuite on entrevoit nos rêves éloignés ... tout cela se terminant par une réconciliation des différentes parties, un final magistralement interprété, mettant en évidence l'ensemble de l'œuvre avec force.


Bref, j'ai passé un agréable moment avec cet album, à déambuler, la tête dans les nuages mais c'est la fin de l'été, les vacances sont finies, j'ai l'impression qu'une vie entière c'est écoulé. Et je m'en retourne ainsi dans la banalité, le néant sans saveur de mon quotidien, en repensant à cette formidable aventure.
Mais qu'est-ce que je raconte moi, on est en juin... Je me le repasse tiens.


BONUS: La vidéo du fameux concert

TheMaker
10
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Créée

le 11 juin 2015

Critique lue 3.2K fois

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TheMaker

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