Vous êtes mort.

Ceci est un livre d'épouvante !

La tension clostrophobique qui étouffe ce cher Winston, aussi bien physiquement que mentalement, nous contamine presque aussi tôt le livre entamé, c'est à la limite si pendant la lecture on ne se retournerais pas dans sa chambre, pour vérifier s'il y a une caméra qui nous épie.
On suivra le quotidien de Winston Smith, un journaliste travaillant au Ministère de la Vérité où il "réecrit l'histoire". En effet, chaque semaine il relate différents évenments fictif et contradictoires pour briser la conscience collective, il vit dans un système totalitaire où l'on surveille les moindres faits et gestes de la population et va donc tenter de se "liberer" de cet esclavage moderne. Voila pour le contexte.
Le fait que l'univers qui est décrit dans le récit nous soit étrangement familier à nous lecteurs, donne à ce livre une aura casi prohétique si l'on prend en compte la date de parution de l'oeuvre. Personnellement je considère Orwel comme un putain de visionaire. Mais heureusement que l'histoire du monde ne se soit pas déroulé exactement tel qu'il l'avait prédit, car rien qu'en parcourant les pages, on arrive à sentir l'angoisse que ce serait de vivre dans une sociétée aussi oppressante, où en gros tu te fait butter parce que tu as mis un sucre au lieu de deux dans ton café, sachant que vous êtes filmés h24...flippant ! Mais l'aspect vraiment marquant de l'oeuvre c'est sa réflexion sur le monde, et bon nombre de concept et sujets abordés nous font vraiment prendre conscience de certaines réalités: les methodes de manipulation, la police de la pensée, le novlangue, le livre de Goldstein, le lavage de cerveau, tellement d'idées et de stratagèmes politiques que l'on retrouve aujourd'hui dans certains pays sous dictature ou même ceux dit "démocratiques". C'est un livre riche et bien écrit, bien que parfois trop technique et factuel (c'est peut être voulu ) où George Orwel nous dépeint avec talent, ce combat pour la liberté que livre Winston "malgré lui".

Je me pose cependant une question à part:
Le fait que l'on s'identifie aussi facilement au héros ne serait pas déjà une anomalie dans notre mode de pensée ? Notre système de valeur nous est il vraiment propre où sommes nous l'objet d'une manipulation supérieure, en d'autres termes, sommes nous des moutons de panurge ? Quoi qu'il en soit, quand bien même Big Brother nous regarderais, je pense que en tout et pour tout, si l'on s'accroche à la vérité, même contre le monde entier, on n'est pas fou ! ... enfin je crois.