[...] Pour se convaincre qu'il s'agit sans doute du « point où tout a commencé », il suffit de voir les setlists de concerts récents : trois titres qui en sont issus sont présents sur celle de Theatre Of Death en 2010 (qui précède celle liée à Paranormal donc), ce qui représente quand même un joli chiffre lorsqu'on possède à ce moment-là 26 galettes à son actif. Alors que cela doit faire des lustres que Pretties For You et Easy Action n'ont plus été représentés. Pourquoi ? Parce qu'un « I'm Eighteen » s'impose comme le tout premier hit signé par le combo qui fait toujours plaisir à réentendre. Une vitrine qui montre à elle seule tout ce que représente Love It To Death : non, c'est sûr, il ne s'agit pas d'un album qui a eu de portée révolutionnaire. Alice Cooper nous reprend un peu ce qui se faisait en rock psyché durant la décennie précédente sans rien apporter de plus qu'un bon gros durcissement de ton. Plus de grosse guitare, plus de concision pour un propos majoritairement direct, un Vincent Furnier alternant entre chant et registre grunto-nasillard caractéristique qu'on lui connaît si bien. Les bases sont posées donc. Après, si certains blasés se disent aujourd'hui que ce n'est pas Love It To Death qui va jeter un pavé dans la mare, remettons par ailleurs les choses dans leur contexte : l'époque et l'âge encore tout mignonnet des protagonistes qui posent gentiment des briques, l'une après l'autre. C'est que Rome n'a pas été construit en un jour après tout. [...]
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