Le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'avais pas été séduit par Florence Welch en la découvrant sur scène alors qu'elle était encore une inconnue, en Mai 2008 : son happening extatique et néo-bab, me rappelait trop les dérives allumées dont étaient coutumiers les "artistes" des années 70. Il est pourtant difficile d'ignorer "Lungs", un premier album qui fait grand bruit en Angleterre… C'est que, au-delà de la (légère) irritation que l'on peut encore ressentir devant le mélange de névrose et de furie complaisamment exhibée ici, il y a sur ce disque étrangement malade tout en restant "populaire", "mainstream" presque, quelques superbes chansons. Des chansons portées par une voix qui évoque un mélange entre une chanteuse soul encore hésitante et, disons, la Grace Slick habitée du vieux Jefferson Airplane. Des chansons construites sur des percussions dominantes, des chansons oppressantes et dures, sur lesquelles il faut en effet une bonne paire de poumons pour respirer. [Critique écrite en 2009]