Ce matin là, un mardi d'Aout 67, Paris est grise, comme bien souvent, ...
Machin chose descend de chez lui pour aller faire son marché et
Ménilmontant et ses étals le happent dans leur habituel brouhaha.
Au cours de ses emplettes une mélodie vient le distraire, il tombe sous le charme de quatre musiciens, étrangement accoutrés et peut être un peu poètes, en train de jouer; chant, piano, guitare, basse, batterie ...
Ils se produisent là, entre haricots verts, chou-fleurs, pommes et poires.
Ils ne sont pas venus pour quêter mais simplement jouer, répéter; préparant peut être un enregistrement, qui deviendra qui sait un 30 centimètres, ou une musique de téléfilm, ...
Sans que leurs airs rêveurs et absents puissent le laisser supposer, ils s'accordent parfaitement et machin chose oublie un temps ce pourquoi il était venu, au son de leurs morceaux psychédéliques.
Quand le groupe prend finalement une pause, le pianiste en profite pour aller se chercher une limonade.
En se levant, l'artiste fait maladroitement tomber sa pièce, créant l'occasion pour notre ami de la lui ramasser et d'échanger quelques mots.
L'échange est court, mais amical.
La pause prise, le groupe reprend ses mélodies, ... intemporelles.