Déjà le cinquième album depuis la reformation des Californiens en 2005. De quoi contredire les discours tout fait sur le manque de sincérité des groupes qui remettent le couvert après une longue (ou pas) période d’absence, même si on constate encore une fois des changements de line up. Il n’y a d’ailleurs que Steve Soto qui a joué sur tout les skeuds du groupe qui s’articule désormais autour de ce dernier, de Tony Cadena (absent uniquement sur Balboa Fun Zone en 88) et de Dan Root qui, avec 3 albums depuis 2013, fait figure de vétéran. Dès le titre d’introduction Escape From Planet Fuck, on sent le groupe en pleine forme et surtout plus mélo que jamais. Toujours dans la lignée des albums précédents (je pense qu’on peut cesser maintenant d’espérer à un retour aux sonorités plus sombres qui ont fait du fameux album bleu un classique incontournable du hardcore), c’est à dire un punkrock rock’n’roll joué avec une énergie toute hardcore, notamment grâce à la voix scandée toujours aussi hargneuse d’un Cadena concerné par l’état du monde, et des tonnes de solos et chœurs ultra mélo, frôlant bien souvent le glam (on sait les gars fans entre autres de Cheap Trick, ça s’entend grave sur Bubblegum Manifesto), ou rappelant parfois les débuts de Turbonegro (Nightcrawler). J’ai entendu à la sortie d’un de leurs derniers concerts à Paris, qu’ils n’ont fait que de la merde après l’album bleu, je conçois qu’on soit moins fan de Brats In Battalions ou Balboa Fun Zone mais ils enchainent les albums de qualité depuis 2005 et celui-ci est probablement le meilleur depuis O.C. Confidential et il tourne en boucle depuis que j’ai mis la main dessus.