Le stoner glam des sales gosses.
Accouchement dans la douleur : habitué à une cadence effrénée (4 albums en 2 ans !), le jeune Ty Segall a dû se faire violence pour canaliser son énergie dans un projet plus ambitieux. C’est peu de le dire, le très réussi Manipulator sonne comme la délivrance après 14 mois de gestation et de frustration. On retrouve tout ce qui a fait la qualité de la musique de l’électron libre dans ses différents travaux. L’ensemble est porté par des arrangements très variés : violons, synthés, percussions harmoniques, polyphonies… blues, folk, psychédélique et grunge sont réconciliés sous le prisme d’un glam rock insolent. Comme quoi le perfectionnisme sied aux enfants terribles.