Etonnant ! Après un premier album d'électronica pas toujours facile d'accès, le duo Joshua Eustis et Charles Cooper évolue d'une manière surprenante. On retrouve certes certains aspects de leur précédent album Fahrenheit Fair Enough, ceux que l'on avait vraiment appréciés ; comme des ambiances aquatiques (Bubble and Spike avec Lindsay Anderson de l'Altra dans le rôle d'Ophélie) ou des paysages heurtés sur What it is without the hand that wie. Mais que dire de ces titres où Telefon Tel Aviv a carrément décidé de mettre de la soul dans son moteur, aidé au chant par un clone de Seal, Damon Aaron. Ces morceaux sont tout à fait honorables mais entretiennent l'idée que Telefon Tel Aviv emprunte consciencieusement la voie pour toucher un public plus mainstream. Que penser dès lors du titre éponyme, 5' de cordes symphoniques qui lorgnent peut-être du côté d'Arvo Part ou de Gorecki mais qui font avant tout penser à Craig Armstrong. De même, on pourra trouver la fin de What it was will never again trop emphatique pour être honnête. Dommage car il partait très bien avec un côté impressionniste. My week beats your heart peut être perçu comme la version plus grand public d' Ellen Allien, un titre tout de même ultra efficace, le genre que les Américains dénomment "Intelligent Dance Music". L'essentiel est donc préservé mais que réservera la suite ?