Gérald de Palmas, compositeur et parolier de talent, a ceci d'appréciable qu'il ne change pas au fil des années. Et même si on ne peut pas en dire autant de ses derniers albums, quelque peu décevants, il demeure depuis toujours l'un de mes artistes favoris, pour son talent autant que pour sa personnalité. Ce qui vaut bien une lettre... (comme dirait Eric Libiot de l'Express)
Il y a douze ans sortait son troisième et meilleur album: Marcher dans le sable. Ce sont sur ces 4 mots-là que débute Une seule vie, simple préchauffe pour J'en rêve encore, ses notes chaudes et son enveloppe de candeur. Puis c'est au tour de Tomber et Regarde-moi bien en face d'accélérer le mouvement. Ils peuvent notamment compter sur la guitare électrique de Sébastien Chouard qui ajoute cette petite touche d'éclaircie sur des paroles au ton de défi. Ce sont les 4 tubes locomotives de l'album, aujourd'hui encore diffusés sur les ondes généralistes.
Tellement vient à point nommé apaiser les esprits sur un slow fort d'un très beau refrain. Les autres se suivent et ne se ressemblent pas, bien heureusement: une franche provoc' avec Tu finiras toute seule, un plus doux et rassurant Déjà, ou encore l'excellent Viens. Et au terme de Si tu veux, une reprise de Regarde-moi bien en face attend les plus patients.
Il est facile de s'imaginer la fille à qui est destinée toutes ces chansons. L'histoire ne nous dit pas si c'est Mary-Jane, qui depuis a bien dû trouver un mari qui l'aime...
Artiste doué, simple et tranquille, De Palmas est aujourd'hui l'une des figures majeures du pop-rock français grâce à Marcher dans le sable, son bébé bien choyé. Récompensé par une victoire de la musique en 2002, l'album donnera lieu à un live extraordinaire la même année. Ce qui vaut bien une deuxième "lettre".
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