MASTER OF REALITY : LE DOOOOOM
"Eh les Gars ?!" (En choeur) "Ouais ?!" "On vient de sortir un chef d'oeuvre, on fait quoi maintenant?" "Qu'est ce qui se passerait si on ralentissait à mooort le tempo et si on se désaccordait?"
Parce que oui, là où black Sabbath est devenu connu comme un des premiers (les premiers ?) à s'accorder en do dièse, c'est ici que ça démarre vraiment. Paranoid a été enregistré en accordage standard, mais master of reality enfonce le clou en abaissant la tonalité vers des profondeurs abyssales. Le son se fait beaucoup plus lourd, mais qui, comme un gros Panzer, dévaste tout sur son passage. Les riffs sont imparables, tantôt simples (children of the grave) tantôt plus complexes (on a l'impression que celui de into the void finira jamais). Tout comme le grand paranoid, les morceaux de Master of reality sont comme des matriochkas de riffs hard rock : ils ne se contentent pas d'aligner 1 mais bien 2, 3, 4 riffs dans un même morceaux
En gros la recette reste a peu de chose près la même que sur Paranoid. Morceaux bourrins devenus depuis des classiques, entrecoupés de passage plus acoustiques et délicats. Et c'est là où c'est une franche réussite. Si Planet caravan était planant à souhait, voire inquiétant, Solitude se la joue d'un romantisme magnifique. Là tu t'demandes " tan c'est ozzy qui chante? Ozzy, le prince des ténèbres semi parkinsonien à la mémoire douteuse ?" Parce que oui, avant que la fumette (sweat leaf) et la poudreuse (snowblind) aient raison des derniers neurones du père Osbourne, ce dernier savait mettre son âme dans des chansons à faire pleurer le plus velu des métalleux. C'est pas comme ce vieux rogaton de zeitgeist, qui sonne comme un auto plagiat 40 ans plus tard!
9 étoiles donc parce que génial mais ne doit pas relâcher l'effort (35 minutes à peine au compteur tout de même).