Ce disque est parti pour être le mal aimé dans la discographie du groupe, et pourtant il mérite toute sa place pour peu qu'on dépasse une première écoute dubitative.
Dave Grohl, qui à ce stade de sa carrière n'a plus rien à prouver, avait envie d'un "album de soirée du samedi soir", en pensant au David Bowie période Let’s Dance en tête: de fait, Medicine at Midnight déconcerte le fan qui attend un nouveau The Pretender ou Everlong.
Les Foo Fighters y innovent sans doute comme jamais, s’amusent, réinventent leur rock en le rendant plus funky, plus groovy, en osant des chœurs féminins (notamment la voix de Violet, la fille aînée de Dave Grohl), et des gimmicks rnb nouveaux chez eux.
Qui reprocherait à un groupe si installé d'essayer autre chose? D'autant que le résultat finit par convaincre, avec ses montées d'adrénaline, ses rythmes sautillants, comme sur Shame Shame et Cloudspotter.
Pas de gros tube certes, mais un disque qui s'écoute d'une seule traite, sans aucune longueur, sans aucun point faible, avec une vraie couleur et un ton réconfortant tout du long - ce qui était le but recherché.
Allez, pour le fan conservateur, il y a quand même waiting on a war, power ballad qui se termine presque en mode punk, ainsi que l'efficace no son of mine. Deux morceaux qui promettent beaucoup en live d'ailleurs!
Au final, un album certes à part dans la discographie du groupe, que je n'ai pas aimé tout de suite, et que maintenant j'écoute avec beaucoup de plaisir! Alors donnez-lui sa chance ;)