C’est par hasard que j’ai écouté ce nouvel album de la starlette américaine. N’ayant même pas osé écouter Bangerz il y a quelques années, c’est avec une certaine appréhension que j’ai entamé cette découverte qui s’est avérée in fine très surprenante.
Disons le tout de suite, cet album n’est pas une révolution. En effet, si Miley Cyrus prend un véritable risque vis-à-vis de son public d’origine afin de rompre (définitivement ?) avec la musique commerciale imposée par son major (par lequel elle a été créée), celle-ci a toutefois su bien se faire conseiller.
Le plus frappant pendant l’écoute de ce Miley Cyrus and her dead petz, c’est le choix de faire un melting pot des genres qui fonctionnent en ce moment. On retrouve ainsi une très forte influence psychedelic rock (qui s’explique facilement par la présence de Wayne Coyne des Flaming Lips), une façon de chanter parfois proche de celle de Lana Del Rey (Karen Don’t Be Sad notamment), ou encore une rythmique rappelant les succès de Metronomy. D’autres chansons plus expérimentales font davantage penser à certains interludes de Die Antwoord (I’m so drunk ou Milky Milky Milk). S’agissant de l’aspect pop plus commercial, on peut citer BB Talk ou encore I Forgive Yiew qui rappellent en un sens certains titres de Gwen Stefani.
Finalement, cette avalanche de références ne fonctionne pas trop mal. Le défaut majeur de l’album est avant tout sa longueur. Vingt-trois pistes, c’est beaucoup trop long. Pour autant, le petit miracle pour une artiste d’easy listening en conquête d’un nouveau public est d’avoir réussi à produire un album relativement sobre, sans envolée lyrique insupportable ou arrangement abrutissant. Soyons tout de même honnêtes, les onze premières chansons passées, on a davantage l’impression d’être en présence de bonus tracks que face à de véritables pistes d’un album uni.
D’ailleurs, c’est peut être en raison du fait que l’ancienne star Disney s’inspire si ouvertement d’autres artistes que les featuring n’apportent rien à l’album. En effet, en faisant côtoyer autant de genres différents dans un album sans véritable identité, on arrive difficilement à identifier le style de Miley Cyrus.
Néanmoins, il faut bien avouer que cet album est une agréable surprise inattendue qui demande à être confirmée dans les années qui suivent. Si on peut déplorer l’absence de personnalité tout au long de ces 23 chansons, on décèle pourtant un certain début d’indépendance et de touche personnelle d’une femme qui a été dès son plus jeune âge sous le feu des projecteurs.