On n'espère pas qu'avec le temps Monika atteigne un jour l'âge de raison. Le label Allemand a pourtant 10 ans et une belle santé qui fait de la petite structure un modèle d'impertinence et de malice et un oasis de créativité. Pépinières de talent (ne serait-ce qu'avec les compilations 4 women no cry), féministe mais avec humour et légèreté (rappelons-nous The Burka Band electro-pop afghane chantant avec le sourire la joie de ne plus en porter), Monika fête son anniversaire avec une petite compilation. Comme souvent, les artistes de Monika aiment les oeuvres collectives. Les ténors du label ont tous tenu à être là, y compris Michaela Melian ne proposant qu'une version edit d'un titre déjà sorti.
Un peu paresseuse Michaela à la différence des autres qui n'ont pas été avares en inédit. L'ensemble est forcément inégal mais résume les deux tendances du label : électro minimaliste et électro-pop sensuelle. Au rayon des réussites, Masha Qrella faisant sienne avec ses guitares le Goodnight lovers de Depeche Mode. La voix d'alien d' Iris pour un fever fiévreux entre Bjork et Bel Canto. Le vaporeux Streichlen morceau impressionniste à l'empreinte sonore durable rappelle que Milenasong est une artiste incontournable. Peu d'hommes mais un Robert Lippok égal à lui-même dans une techno qui allie tribalisme et sonorités métalliques. et surtout une belle découverte Max Punktezahl, dont l'instrumental Dashes nous emmène dans une belle balade via une guitare au milieu d'un champs de machines.