Monotone
Monotone

Album de Andrew Sweeny (2006)

Andrew Sweeny est le genre de gars qui régulièrement vous rappelle qu'une (belle) voix et une guitare acoustique n'ont guère besoin de plus pour toucher le cœur. Même si le Canadien dissémine du piano et quelques autres menus éléments dans sa musique (violoncelle sur Vanishing…). En tout cas, on n'est bien loin de tous ceux qui en rajoutent des tonnes, qui usent de production racoleuse plutôt que de risquer de s'exposer vraiment, jouer la surenchère plutôt que de mettre en lumière ses chansons et son écriture et de ne mettre en lumière que ça. Monotone s'affiche au grand jour avec clarté et personnalité, Andrew Sweeny, tout canadien qu'il est, est nourri de folk britannique (comme notre Johan Asherton), le rapprochant plus de Nick Drake que de son compatriote Leonard Cohen (qui l'a encouragé). Ses chansons ressemblent parfois à des contes, on ressent une brise legère et régulièrement, on se sent pousser des ailes. Le pouvoir émotionnel de la musique d'Andrew Sweeny déplace les corps vers le très haut (Night is calm). Tout cela avec une voix et une guitare. Le miracle se reproduit. L'album d'Andrew Sweeny n'est pas monotone (comme son nom pourrait le laisser croire), il est un remède à la monotonie.

denizor
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2006

Créée

le 22 août 2016

Critique lue 68 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 68 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime