Ian Curtis met fin à ses jours le 18 mai 1980. Dépressif, en "double file "sur le plan amoureux et sachant que ses crises d'épilepsie ne lui permettront pas de partir dès le lendemain en tournée aux Etats-Unis avec le groupe , Ian Curtis se pend avec le fil du séchoir à linge dans sa cuisine. Avec la mort de son chanteur, Joy Division est entré dans la légende du rock, après 2 albums, mais pas exactement comme le groupe, promis à un bel avenir, l'aurait souhaité.
Le 13 novembre 1981, le line up restant, auquel se joint Gillian Gilbert aux claviers sort Movement.
Cet album est le seul qui s'inscrit dans la continuité musicale et la veine post-punk de Joy Division. Même le chant de Barney Summers, dont on ne connaissait pas les qualités vocales, est calqué sur celui de Ian Curtis.
Ténébreux et sépulcral, Movement compte de trés bons morceaux, tous très sombres et tendus (Dreams never end, Senses, Truth...), on sent que le groupe maîtrise toujours très bien son sujet.
Movement est un album de transition qui ouvrira à New order de nouveaux horizons....
La résilience dont fit preuve le groupe (sa capacité à se ré-inventer sur le plan musical mélangeant electro et rock comme à Barney Summers de trouver sa propre empreinte vocale) ne sera jamais assez saluée, compte tenu de la qualité de leurs travaux musicaux futurs (Power corruption and lies, Substance, Low life...) qui marqueront l'histoire du rock britannique indépendant pendant prés de 20 ans.
Cet album fut produit par Martin Hannet, ancien producteur de Joy Division.
Movement audio
Ma note: 8/10