Je fonctionne plutôt à l'envers avec Placebo. En effet, les deux albums qui semblent être les moins aimés sont ceux que je préfère (Battle for the Sun et Loud Like Love. Le duo a mis du temps avant de se lancer dans l'enregistrement de ce nouveau disque. Je pense que la pandémie n'est pas étrangère à ce retour tardif.
Néanmoins, là où certaines critiques évoquent un album orienté sur le synthé, j'étais plutôt heureux de constater que les guitares étaient belles et bien présentes sur l'album, souvent avec un joli son clair un peu claquant ou bien avec un son distordu et rugueux mais moins fort dans le mix.
L'album est long mais on est sur du pur Placebo. Le groupe semble dérouler une palette de ce qu'il sait faire de mieux, avec une variété des ambiances qui me plait bien. J'ai aimé l'énergie de Hugz, The Prodigal et sa dimension orchestrale, une ambiance posée plus proches des ballades de Loud Like Love ou encore ce Sad White Reggae, une complainte digne du groupe avec pour le coup un synthé très présent. Comme d'habitude avec le groupe je trouve les parties batterie plutôt réussies, je ne sais pas qui les écrit ni qui les joue depuis qu'il n'y a plus que deux membres, mais en tout cas le rendu est excellent (rien que Forever Chemicals qui ouvre l'album donne le ton).
Ça respire pas la joie de vivre mais je trouve ça très appréciable que le groupe ait trouvé l'équilibre entre le son qui les rend reconnaissable et quelques trouvailles du côté des arrangements.