Quel parcours pour cette Lana Del Rey, elle a fait un bon choix pour suivre le chemin de la qualité quitte à renoncer à faire des HITS juste pour le succès.
Elle maintenue son navire à flot grâce à ce choix.
Alors qu'elle a fait Born to die, un bon disque de démarrage un peu commercial mais pas trop, après son sommet d'ultraviolence avec ce son américain rock rétro (un bonheur), après un voyage dans sa "lune de miel" aka Honeymoon (un album planant), après une reconnexion nécessaire avec ses fans avec ce disque pot pourri Lust For Life qui n'a pas détruit le mythe.
Là revoilà avec NFR aka Norman fucking rockwell, son sommet, une immensité de douceur. On retrouve moins de son synthétique, moins de guitare (sauf sur the greatest qui possède un excellent solo de guitare), cette fois çi le piano est au centre du projet avec des légères outro électroniques par moment (sur le sublime Venice B).
Chaque chanson est un sommet et renouvelle d'inventité dans l'écriture, la voix et surtout la composition qui ici vivante pas ennuyante.
Doin't it est le tube du projet avec ce son trip hop, california est le sommet artistique avec l'enchainement de plusieurs refrains sur un piano voix d'une beauté à couper le souffle.
Fuck it I Love You est poignante et vivante, même résultat pour Happiness is a butterfly,
Comment ne pas aimer le refrain pur de The Next best american record ? (ici certainement produit par son ancien producteur Rick Nowels).
Même dans le moins bon moment de l'album, elle côtoie l'excellence sur un simple piano voix Love songs. How to disappear n'est peut être pas une claque mais là aussi tout est bon.
C'est vraiment incroyable de suivre l'éclosion et l'évolution d'une grande artiste qui ici a atteint les sommets de sa créativité même après des très bons albums.
Succès critique et commercial mérité pour ce chef d'oeuvre de cette génération.
La grande force de Lana c'est son sens des mélodies, des compositions, elle habite les chansons, ce n'est jamais banal ou plat. On rajoute à ça une voix en pleine possession de ses moyens.
Prochain détour ? Un retour au rock californien qu'elle maitrise si bien ?