Bof
Et c'est bien dommage car le précédent album Rejoicing in the Hands m'avait assez emballé. Ici, la production est meilleure, mais l'inspiration n'est pas là. Les chansons s'enchaînent sans vraiment...
Par
le 6 nov. 2014
chronique écrite en 2004
Le seul nom de Devendra Banhart peut provoquer chez certains des tremolos dans la voix, une émotion indéfinissable, presque animale. Ces certains-là ont écouté The rejoicing the hands, le précédent album de Devendra Banhart sorti au début de l'année, ou mieux ont vu ce jeune Américain sur scène. Je n'y étais pas mais les souvenirs décrivent un Devendra seul avec sa guitare utilisant un micro pour lui inutile, tant sa voix incroyable peut se passer de caisse de résonance. Devendra Banhart a donc une voix exceptionnelle au sens premier et cette nouvelle collection de chansons, suite avouée du précédent ne va pas nous en dissuader. Le genre de voix que l'on retrouve plus fréquemment chez des bluesmen ou des artistes Hillbilly, des voix façonnées par l'alcool et le désespoir, venant du plus profond de l'âme. Fan avoué de l'étoile filante Vashti Bunyan, Devendra n'utilise souvent qu'une guitare pour son folk habité (pour ne pas dire hanté). L'orchestration semblera rachitique au premier abord (à faire passer Catpower, Smog, Palace pour des tapageurs) mais se révèlera bien plus subtile que cela : une deuxième voix (At the hop), un harmonica (Little Yellow spider), un piano (Noah) un violon (Owl eyes) des trompettes avinées (Weallknow) ou carrément un groupe complet sur le titre le plus pop (Bekind, évoquant dès lors nos Herman Düne). Autant de trésors cachés qui demandent, de toutes les façons, un temps pour être découverts et apprivoisés. Comme le renard du désert, Devendra Banhart fuit si l'on s'approche trop violemment avec ses gros sabots. Et la magie, objet fragile s'il en est, avec lui.
Créée
le 31 août 2015
Critique lue 256 fois
D'autres avis sur Niño rojo
Et c'est bien dommage car le précédent album Rejoicing in the Hands m'avait assez emballé. Ici, la production est meilleure, mais l'inspiration n'est pas là. Les chansons s'enchaînent sans vraiment...
Par
le 6 nov. 2014
Du même critique
Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...
Par
le 10 janv. 2014
13 j'aime
Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...
Par
le 28 oct. 2013
12 j'aime
Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...
Par
le 19 nov. 2018
11 j'aime