La honte

C'est toujours compliqué d'entendre une chanteuse se plaindre du haut de sa richesse et de son tailleur Chanel pendant que les vraies femmes avec de vrais problèmes vont écouter cette chose, pensant être concernée.

Parce que c'est bien beau d'avoir un discours profem ou féministe mais quand on fait de Damso son seul feat de l'album qui a pourtant le discours le plus viriliste et problématique de tout le paysage musical francophone, on arrête de prendre les gens pour des cons.

A un moment donné, au lieu d'inviter un mec qu'on aurait jamais pu blairé dans la vraie vie parce-que ce serait un incel ou un viriliste de droite, mieux vaut inviter des gens comme Yelle, l'impératrice ou Hervé. Parce-que quitte à pomper des univers, autant inviter les artistes qu'on copie, hein, ce serait quand même pas du luxe.

Ca, c'est un exemple parmi tant d'autres qui prouve que tout est contradictoire dans cet album. Tout comme revenir avec un projet pour critiquer la société tout en acceptant d'être une égérie de Chanel, cracher dans la soupe des réseaux sociaux alors qu'on y a été la principale actrice, faire des grimaces et faire la meuf "différente" tout en ayant un visage esthétiquement parfait que 90% des femmes aimerait avoir, faire des leçons de féminisme au monde sans le faire à son propre frère agresseur et j'en passe. Le tout, soupoudré de pop joyeuse avec des propos tristes. Tout n'est que contradiction.

Alors oui, les fans vous diront que c'est bien, mais pourquoi c'est bien ? parce que c'est stylé ! et pourquoi c'est stylé ? Parce que c'est bien. Voilà en gros, le résumé de cet album.

Bon bref, les hommes moralisateurs et les femmes aux cheveux courts ont Civilisation d'Orelsan pendant que les femmes moralisatrices et les mecs efféminés ont Nonante-cinq d'Angèle. Chacun sa bouffe !