Non vous ne rêvez pas. J'ai mis 10 a cette comédie musicale et c'est certainement le seul 10 que je mettrais de toute ma vie. Pourquoi ?
Sur un plan parolier Luc à fait un travail titanesque et retranscrivant en chanson les principales lignes de l'histoire d'Hugo. Chaque personnage a un type d'écriture, un registre attitré et expriment des émotions différentes. Sans verset dans le manichéisme chaque personnages a ses raisons plus ou moins cohérente et qui sont fidèles à l'oeuvre de Hugo. De plus on retrouve un travail vraiment intéressant pour ancré cette histoire dans une actualité et des thématiques qui sont malheureusement toujours présentes dans la situation géo-politique planétaire. Migrants, révoltes, anarchisme et fascisme tous se retrouve. L'exemple le plus important étant surrement la chanson "Déporté" reprennant dans son monde d'écriture la dénonciation de l'Etat de Proudhon, l'un des fondateurs de la pensée anarchiste.
Sur les interprètes nous sommes au tops. Garou de sa voix rocailleuse campent un Quasimodo parfait (mais Angelo di Vecchio l'est encore plus!), Julie Zénatti en Fleurs de Lysse est superbement intéressante de sa voix fluette mais qui arrive tout de même a vous choqué sur La Monture. Patrick Fiori incarne une Phoebus se laissant portant par le courant et indécis. Luck Mervil de sa voix caverneuse est un clopin qui dégage de la puissance et du charisme, Daniel Lavoie est un Frolo à la fois torturé et torturant génial et que dire de Bruno Pelletier et de son Gringoire ultra lyrique ?
En spectacle la mise en scène de 98 fait déjà la part belle à la danse de rue Martino Muller ayant une bonne idée. Les structures se déplaçant de Christian Ratz remplisse bien le travail sans surchargé la scène, mention spéciale à se mur mutli tache ui est une idée de génie. Alain Lortie dans son jeu de lumière reste dans la sobriété tout en gardant de moment d'une grande beauté (Lune, Vivre...). Fred Stalha réussit à la fois combiné habit d'époque et habit contemporain (costume des guardes, costume de Gringoire). Pour finir Gilles Maheu permet de mettre en relief un hexagone (ça ne s'invente pas) amoureux des plus complexes pour porter une histoire qui a tout d'une tragédie grecque.
Richard Cocciante lui à la musique reste dans cet esprit à la fois moderne et classique avec des orchestration d'ensemble de cordes et de cuivre à la fois simple et efficace agrémenté de guitare électrique. Des passage pop même (déchiré). Sans dire que chaque personnage à le droit a sa propre identité musicale venant souligner sa particularité morale. L'utilisation des percussion pour le personnage de Clopin est un choix musicale éminement politique, donnant de la force et recréant un aspect de foule et de leader au personnage. Dans son contraire, l'utilisation du violon et de la harpe pour le personnage de Gringoire renforce son côté lyrique et permet à la fois à Bruno Pelletier de chanter des notes magnifiquement simple mais gracieuse et de souligner la beauté des chansons de Luc Plamodon qui pour se personnage se révèle a la auteur du premier cercle romantique (Hugo, Narval etc).
Pour finir, le spectacle de théâtre romantique autant d'Hugo était un spectacle "intégrale" avec danse, chant, théâtre etc. De nos jours, cette version de Notre Dame de Paris et ce qui se rapprocherait le plus du concept du Théâtre Romantique parce qu'il intégre a la beauté du sentiment amoureux, des poèmes/chant magnifiques et de l'exaltation de la nature et de l'humanisme, un côté politique qu'Hugo avait déjà écrit dans le livre originale mais en le magnifiant complétement. Ou alors j'ai rien comprit à la comédie musicale...
Hugo pardonne moi pour les fautes d'orthographes.