Now It’s Overhead par denizor

Ici, on viendra d'abord pour les guests : Michael Stipe qui ne se déplace jamais pour rien ; Conor Oberts des brillants Bright Eyes et surtout les deux Azure Ray, omniprésentes sur l'album. Ce casting de luxe nous donna donc envie de se pencher sur le deuxième album de ce groupe d'Athens (comme R.E.M.) au nom bizarre. Et de découvrir l'univers personnel de son songwriter Andy Lemaster. Bercé par une certaine noirceur toute britannique (Peter Murphy, Dave Gahan), à l'ambition musicale proche de Richard Ashcroft, Lemaster, au nom approprié, façonne une musique hybride. Son songwriting chiadé et technologique , il le chante paradoxalement d'une voix affirmée. L'univers de Lemaster est complexe et nous procure des moments d'exceptions : sentiment en apesanteur (Fall back open), folk qui prend aux tripes (Surrender), longue descente sans rappel dans les limbes (The antidote). Orinda Fink et Maria Taylor (Azure Ray) viennent parfois poser leurs voix d'anges, tirant la musique sombre de Lemaster du côté de la lumière (le magnifique Wait in Line pourrait être l'équivalent 2004 de Fleetwood Mac). Vraiment un beau disque…