On pourrait passer des heures à décrire la musique d'Austra rien qu'en citant leurs influences les plus évidentes. La voix de Katie Stelmantis, à la fois le meilleur et le pire de l'album, renvoie à toutes les scandinaves du monde. La proximité avec Kate Bush, sainte patronne des voix blanches, est plus qu'évidente. On pense également aux premiers albums de The Knife, Björk ou Portishead avec même un brin de Cat Power (Home).
Ce qui lui manque en originalité, le groupe le rattrape facilement en énergie et en façonnant sa propre image en se reposant bien évidemment sur le charisme évident de Katie Stelmantis. Responsable à elle seule de l'ambiance gothique et glacée de ce deuxième album du groupe de Toronto, cette voix contraste quelque peu avec la musique électronique dansante qui lui sert de fond sonore. Austra recycle le concept de la Pop Synthétique, les basses de la New Wave et les effets de la House Music avec le doigté d'un Dr. Frankenstein des grands jours.
Quelques erreurs agaçantes de débutants et un excès de confiance dans la production font parfois lever les sourcils mais il faut bien que jeunesse se passe. D'autant plus que les canadiens se montrent parfaitement capables de pondre des petits tubes sans difficulté (l'introductif What We Done? ou Painful Like et son clip de série B eighties). Et puis la pochette est bien jolie.