Arjen Lucassen, big boss du metal prog néerlandais, passe en formation réduite, pour proposer un album tout aussi ambitieux que ce qu'il a fait auparavant. Il s'attaque ici à un vrai disque de metal prog, avec des morceaux de 8 minutes en moyenne. La formation rassemblée autour de lui compte trois musiciens, en plus de lui : Jasper Steverlinck, chanteur dans un groupe de rock belge que je ne connais pas ; Chris Maitland, ex-batteur de Porcupine Tree ; et Lori Linstruth, guitariste d'un groupe de metal à chanteuse, spin-off d'Ayreon. Il est suffisamment rare d'avoir une femme à la guitare dans le monde macho du metal pour que ça mérite d'être signalé, d'autant que sur le créneau qu'elle occupe (shredder mélodique), elle est l'une des meilleures qui soit.
Lucassen ne se refait pas. On reconnaît toutes ses tournures préférées du moment, les rythmes, l'harmonie, les ambiances et les mélodies rappellent furieusement ce qu'on peut entendre sur 01011001. C'est le même esprit, avec un seul chanteur, plutôt que quinze. On prend le temps de développer les ambiances, les thèmes sont exprimés dans toute leur ampleur et on profite des rythmiques appuyées de Lucassen d'une façon plus posée qu'en écoutant Ayreon. Le personnel est à la hauteur, et Lucassen sachant choisir ses chanteurs, Steverlinck est parfaitement à sa place.
Verdict : 8/10. Les fâcheux trouveront le disque "convenu", "repompé", etc. Mais ces fâcheux râleront aussi si Lucassen choisit de faire ce qu'ils n'attendent pas, alors laissons-les à leurs fâcheries. C'est très bien, j'ai grand plaisir à écouter cet album et j'espère que Lucassen aura un jour des idées pour produire un nouvel album sous cette "marque". En attendant, je réécouterai celui-ci pour patienter.
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