chronique écrite en 2001
Par ici, Crowded House n'aura pas laissé un souvenir indélébile, seul leur " wooden face " et leur semi-hit " fall at your feet " pourront rappeler les néo-zélandais à notre bon souvenir. Mais revoilà, Neil Finn, en solo qui revient avec " One nil " sur Parlophone (Radiohead, Beta Band …mais aussi Paul Mc Cartney). En jetant un oeil sur le livret, on se dit que Neil a voulu bien s'entourer : Lisa Germano, Mitchell Froom (ex-boyfriend et producteur de Suzanne Vega) et … Sheryl Crow. On est ainsi confortés dans l'idée que l'on va plus se retrouver sur RFM que sur une radio Férarock ! Et on aura pas vraiment tort. Ce nouvel opus, loin d'être mauvais se révèle surtout inutile. Quand on fait un album à ce point " classic rock and folk ", il faut que le tout soit transcendé par l'excellence des compositions ou par une émotion à fleur de peau. Même si la voix a des accents parfois très Bowie et donc toujours recommandables, ce n'est pas le cas ici. Dans ces meilleurs moments, l'ensemble se rapproche de Richard Ashcroft. Neil Finn s'aventure parfois à mettre un peu de piment à cette sauce convenue (" secret god " ou "elastic heart "). On est toujours contents d'entendre ça etlà un Wurlitzer, trop longtemps réservé dans l'inconscient à Supertramp. Mais bon, on s'ennuie ferme. " One nil " aurait pu sortir il y a 10 ou 20 ans et il y a fort à parier que l'on retrouve ce type d'oeuvre standard dans les prochaines décennies.