Quel beau nom que ce Twilight sad ! Et finalement tellement juste à l’écoute de cet album reprenant le nom d’un lieu à l’ouest de Glasgow. La musique distillée par ce groupe écossais (cela s’entend aussi à l’accent) est d’une profonde tristesse, mais cette folk aux accents traditionnels est portée par une telle ferveur qu’elle atteint des sommets cosmiques. La voix de James Alexander Graham, souvent doublé dans une reverb’ enivrante, participe à ce sentiment d’élévation mais les arrangements participent aussi à ce nouvel éclairage d’un crépuscule pourtant annoncé : le piano, l’accordéon ne sont pas là pour plomber mais apporter un regain de souffle de vie. Ce ne sont pas là les Levellers et autre tenant d’une musique de pub mais une association plus ambigüe et presque mystique. Et quand on sait que ces Sessions ne sont que des face B retravaillées (plus la reprise I couldn’t say it’ your face); on se dit qu’il faut écouter d’urgence les trois précédents albums de The Twilight Sad.