On le connaissait sous le nom de St Augustine, le revoilà caché derrière Pain Noir. De sa voix chevrotante (pas si éloigné de celle de Devendra Banhart), François-Régis Croisier cultive un petit côté suranné d’une folk que l’on imagine jouée au coin du feu, entre guitare acoustique, piano bastringue et mmmmmmm que l’on chante de bon coeur. Un peu Murat, un peu Bill Callahan, l’Auvergnat est bien un gars de la campagne donnant sans cesse des reflets mordorés à cet intimisme musical. Un peu d’électronique jouée avec parcimonie, en bonne intelligence, participe à créer des harmonies sans pareilles. On devrait être plombé par cette musique nocturne et en fait, on se met à rêver de paysages insensés. Pain Noir, comme un petit miracle.