Patchanka
7.3
Patchanka

Album de Mano Negra (1988)

La Mano fait partie de ces sommets mélomanes qui ont fait mon adolescence. Ecouter aujourd'hui la Mano fait surgir tout de go des tonnes de bons et grands souvenirs de lycée, les années Mitterrand, la gauche au pouvoir et la fête de la musique, une sorte de trépidation créative qui s'est assoupie avec les années Chirac et les suivantes peut-être encore plus endormies. Le réflexe nostalgique du "c'était mieux avant" me suggère malicieusement d'écrire ces illusoires considérations, m'enfin, cela fait partie du jeu : le regard vers le passé est souvent déformé. J'essaie tant bien que mal de ne pas être dupe, parfois c'est dur.

De ces années "Mano", j'ai beaucoup de mal à dissocier "Patchanka" de Puta's fever. Je serais bien infoutu d'en choisir un meilleur que l'autre.

Patchanka n'a même pas l'attrait de la nouveauté car la force de ce groupe réside dans sa capacité de renouvellement perpétuel, son aptitude à créer de l'inédit, non pas seulement d'un album à l'autre mais également de chanson en chanson. C'est aussi l'avantage de mêler toutes ces musiques du monde. Quand la world music embrasse à pleine bouche le rock alternatif. La Mano produit une musique franco latino arabo anglophone, colorée, pétillante, belle et rieuse.
Alligator
9
Écrit par

Créée

le 30 déc. 2012

Critique lue 331 fois

6 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 331 fois

6

D'autres avis sur Patchanka

Patchanka
Alligator
9

Critique de Patchanka par Alligator

La Mano fait partie de ces sommets mélomanes qui ont fait mon adolescence. Ecouter aujourd'hui la Mano fait surgir tout de go des tonnes de bons et grands souvenirs de lycée, les années Mitterrand,...

le 30 déc. 2012

6 j'aime

Patchanka
RolandCaduf
8

Tout est là, dès ce premier album !

Né le jour de l’été 1961 à Paris 15ème, Manuel Chao aime le foot et la musique. Chez lui, on parle espagnol. Son père (Ramon Chao) est un journaliste qui côtoie les réfugiés opposants aux dictatures...

le 20 avr. 2021

2 j'aime

1

Patchanka
MathieuCan
8

souvenirs, souvenirs

1988, 15 ans, pleine bourre, Mano Negra débarque et c'est la fête. On avait certes Telephone, mais c'était déjà pour les parents, mais là ça envoyait de l'allégresse et de la joie tout en étant...

le 9 févr. 2015

Du même critique

Cuisine et Dépendances
Alligator
9

Critique de Cuisine et Dépendances par Alligator

Pendant très longtemps, j'ai débordé d'enthousiasme pour ce film. J'ai toujours beaucoup d'estime pour lui. Mais je crois savoir ce qui m'a tellement plu jadis et qui, aujourd'hui, paraît un peu plus...

le 22 juin 2015

55 j'aime

3

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16