Periphery II: This Time It’s Personal par Walküre
Attention,petite bombe qui nous vient de l'autre coté de l'Atlantique!
A l'heure actuelle,le metal extrême a de plus en plus de mal à se renouveler. Ce n'est pas une nouvelles. Les musiciens deviennent de plus en plus médiocres au fil du temps. Et pourtant,Periphery sort difficilement la tête de cet océan de médiocrité.
Avant tout,Periphery est l
’œuvre du guitariste Misha Mansoor. Celui ci est surement un des jeunes virtuoses les plus en vogue du coté du metal. De par sa créativité, de par sa technique et surtout grâce à une prise de conscience musicale,le renouveau de la scène metal passera par lui. D'un point de vue technique,on a rien à lui redire. Il maitrise toutes les techniques modernes. Mais,il ne s'en sert aucunement comme justification de ses compositions. Pour faire simple,il en a dans les doigts mais il n'utilise pas tout. Deuxième point marquant sur ce jeune homme,sa main droite. En effet,il ne joue que par des coups descendants ou ascendants. En aucun cas il ne pratique l'aller-retour (sauf sur des sweeping). Pour illustrer,regardez James Hetfield jouer de la guitare. Les coups de médiators sont toujours dans le même sens. Et troisième point,il s'inspire de sources diverses,de John Petrucci (Dream Theater) ou Nobuo Uematsu (grand manitou de la musique des jeux vidéos. CF : Final Fantasy). Le résultat est détonnant.
Explications :
Dans ce groupe,nous avons affaire à trois guitaristes. A savoir, Mansoor (cité plus haut), Jake Bowen et Mark Holcomb. Si je me suis attardé principalement sur Mansoor,c'est parce que les deux autres sont plutôt des exécutants. Mansoor étant le compositeur principal. Tout comme ce dernier,les deux autres guitaristes s'appliquent à jouer de manière syncopée. Ce qui donne à cet album un coté très rentre-dedans MAIS avec une grande complexité musicale. Certain vont penser à Meshuggah dans la forme voire dans le fond. Mais il y a une part de Meshuggah et une autre plus technique. Sur les rythmiques,ça se rapproche beaucoup de Meshuggah. On balance des rythmiques en 4/4 et ça passe. Oui,mais pas que. Pour ce qui est des solos placés,on se retrouve plus dans un univers typé jeux vidéo. Avec des gammes chromatiques et des envolées mélodiques,mais pas trop. Le but de cet album étant d'être avant tout incisif et rentre dedans.
Les guitares sont pour une majorité des morceaux des guitares 8 cordes et pour d'autres,des 7 cordes. Mansoor a expliqué ce choix en disant que 7 et 8 cordes donnaient des possibilités folles à la musique. Ainsi,les compositions gagne en lourdeur et en densité. Tiens,ça vous rappelle pas quelqu'un?
A l'écoute de cet album en revanche, il y a deux choses gênantes.
La première,il s'agit du chant. Dans cet album on a un chant vraiment typé metalcore. Même si les refrains sont assez entrainants et la voix plutôt bien maitrisée. Avec une dualité chant "normal" et chant hurlé. Ça donne un coté vraiment immature à cet album. Les ados boys ou les fans de metalcor genre Asking Alexandria ou encore pire,The Devil Wears Prada devront être comblés. Malheureusement. Si le groupe passe à de l'instrumental pur,là ça serait pas loin du grandiose...
La deuxième,ça tourne en rond. C'est là le gros point noir. C'est un groupe jeune okay. Donc la présence des rudiments du metal se fait forcément sentir. On garde la même recette tout au long de l'album et puis voila,ça ira.
Le groupe est encore jeune donc ils ont le temps de s'améliorer ou de faire pire. Malgré ces reproches ils se présentent quand même comme la jeune garde du Prog.
Donc au final même si on a un album honnête,dans l'ensemble c'est assez moyen. Mansoor est un super guitariste et aurait surement mieux fait de se tourner vers une carrière solo.