On peut l’admettre, ce sont des petits marrant ces Psygnosis. Alors que t’es un petit auditeur lambda qui n’a rien demandé à personne (quoique, si tu as téléchargé leur album, concrètement si en fait) et qui voulait un petit metal avant-gardiste, te voilà quand tu lances Phrases avec un pot-pourri monumental de tout ce qui se fait de pire dans l’expérimentation musicale. Samples en pagaille, passage sans transition du trip hop au death brutal, du grind au doom, du postcore au nawakcore, des riffs incisifs, lourdauds et débilitants, dans des morceaux de dix minutes à la cohérence bizarroïde voire inexistante. Et te voilà avec un mal de crâne à essayer de relier ça aux titres géniaux des morceaux (tellement classes que c’est presque le seul point positif de l’EP, on atteint des sommets). Même si c’est nul on peut pas dire qu’il n’y ait pas un effort sur l’arrangement prog, parce que même sans cohérence c’est quand même vaguement construit, mais un peu comme par un architecte en pleine overdose de sciure dans les naseaux. Finalement c’est écoutable mais au niveau catharsis musicale autant écouter une scie sauteuse trancher un curé pédophile en deux.
Et franchement ça n’aide pas la cinéphilie ; passer des extraits de Pulp Fiction, Ouvre tes yeux et Silent Hill en VF ? Sérieusement ? Quelle faute de goût…