Dans les années 80, le genre le plus populaire dans le metal est clairement le thrash avec le " big four " composé de Metallica, Slayer, Megadeth et Anthrax et 1986 est une année qui voit arrivée trois albums qui ont marqué les tympans des amateurs de guitares saturés et chants surpuissants : Reign in blood, troisième album de Slayer, Master of puppets, troisième album de Metallica et puis quelque part chez nos voisins allemands, il y a des p'tits jeunes aussi chevelus que le groupe de Los Angeles et qui sort leur deuxième album armé à la fois d'une pochette montrant un démon se fritter avec une armée de squelettes ainsi que de chansons d'une grande férocité, cette album, c'est Pleasure to kill et le groupe, c'est Kreator.
Cette album possède comme particularité d'avoir une composition dans ses chansons plus charcutés que le thrash classiques, les guitares sont rapides, les partitions de batteries sont à la fois survoltés et structurés, le chant d'un Mille Pettroza de 19 piges à l'époque ( et qui chant dans le groupe depuis ses 14 ans ! ) donne l'impression qu'il est possédé par une créature invisible et malfaisante qui transmets des messages via les paroles lié à la mort, au diable, la rébellion et autres thèmes plein d'amour et de tendresse, bien entendu !
Bien qu'à la première écoute, le death metal surprend par sa violence encore plus intense que sur du thrash et par le fait qu'il faut parfois tendre l'oreille pour piger les paroles ( ou lire tout simplement les textes en étant synchro avec la chanson ), Pleasure to kill dispose d'un tas de chansons efficaces et assez accessibles, il suffit de se taper les titres " Pleasure to kill ", " Under the guillotine " ou encore " The pestillence " pour se rendre compte que c'est hyper carré.
Avec les années, cette album sera considéré comme une pierre angulaire du death metal et servira carrément d'influence capitale pour une tripotée des rejetons de Kreator qui ne cessera de gagner en popularité en expérimentant un tas de styles dans les années 90 avant de se définir comme étant définitivement comme du thrash vers les années 2000, et leurs derniers albums ne font que renforcer le talent des boches les plus connus du thrash metal avec Sodom et pour ceux qui veulent écouter Kreator, l'idéal est de se taper l'intégralité de cette album et d'écouter leurs derniers qui sont des bombes musicales.