Ouverture d'esprit et audace
« ...suckin' rock'n roll... »
« Quel dommage que Brian Eno n'ait pas collaboré sur « Pop ». Il aurait peut-être pu éviter le naufrage. Quand on voit aujourd'hui le chef d'œuvre qu'il a produit pour Coldplay, « Viva la vida ». Une pop irrésistiblement délicieuse. Ca dégouline, c'est du miel, hmmm c'est bon. Cela me rappelle presque « Beautiful day », chanson qui marqua le retour de U2 à de la bonne vieille pop FM traditionnelle.
Mais quelle mouche a bien pu piqué les Irlandais à l'entrée des années 90 ? Alors qu'ils nous pondaient ce chef d'œuvre de « Joshua tree », sommet du groupe à jamais égalé, pop-rock classique, facile d'accès, il a fallu qu'ils commencent à emprunté le mauvais chemin, celui de l'expérimentation et de nous embarquer dans une bien curieuse trilogie dont le final sera marquée par le calamiteux « Pop ». Un égarement d'une décennie. Rien que ça.
« Achtung baby » entamait la chute d'entrée de jeu avec « Zoo Station », « Zooropa » prolongeait le massacre et enfin, « Pop » achevait le travail de la pire des façons. L'apogée du passage à vide. « Discothèque », ça démarre mal, pseudo pop électro dance foireuse. « Mofo » nous entraînant désespérément dans les abysses musicales. On n'a jamais compris où le groupe voulait en venir. Comment ruiner la réputation acquise dans les années 80. Il y a bien « If God send us his angels » et « Playboy Manson » faisant timidement illusion mais voila « Miami » qui enfonce le clou de plus belle. Sorte de remake de « Numb ». « Please »..... « Wake up dead man ».... Non décidément, U2 a perdu son style. Alors qu'il était si simple de continuer sur la lancée magistrale de « Joshua », enchaîner des albums de qualité et assurer un succès commercial tranquillement, ils ont préféré couper les cheveux en quatre et emprunter les chemins tortueux. Pour prouver quoi ? « Pop » restera toujours une énigme. Heureusement, cette époque est révolue. Allez, sur ce, je m'en vais de suite écouter Etienne Daho, suivi d'un p'tit Calogero. »
La tuerie : « Gone »
La déception : « If God send us his angels »