Dernier chapitre de la Saga de l’Epée d’Emeraude commencée avec les deux premiers albums et poursuivie avec Rain of a thousand flames, mini-CD sorti fin 2001, Power of the Dragonflame clôt avec brio cette quête digne des meilleurs romans de fantasy. Toujours aussi à l’aise dans leur manière de mêler métal, influences classiques et musiques de films, les Italiens y ajoutent cette fois-ci, comme sur leur mini-CD, une touche médiévale qui surgit sur des titres comme : “ The March of the swordmaster ”. Bien entendu, les envolées épiques sont toujours présentes, un peu plus maîtrisées sans doute : le dernier morceau de 19 mn “ Gargoyles, angels of darkness ” en est une preuve flagrante, mais à cela s’ajoute une pointe ténébreuse sur “ When demon awake ” et “ Agony is my name ” qui tombe à propos sur des titres exprimant des moments plus sombres dans le récit. Et puis, on ne pouvait terminer sans parler de cette force qui fait Rhapsody : des refrains tantôt guerriers “ Knightrider of doom ”, “ Power of the dragonflame ”, tantôt poignants “ Lamento Eroico ” (en italien) qui s’allient à merveille avec des guitares et des claviers aux ascendances symphoniques. Un chef d’œuvre dans un style dont ils ont eux-mêmes jeté les bases. Une petite merveille également idéale pour n’importe quelle soirée rôliste ou en accompagnement d’une lecture. Et pour ceux qui lisent la langue de Shakespeare, je ne peux que leur conseiller de reprendre la lecture de la Saga depuis le début et d’admirer les pochettes de Marc Klinnert.