Power Up
6.2
Power Up

Album de AC/DC (2020)

Sans révolutionner, AC/DC continue d'exister et d'attiser la flamme du cult following dans le monde entier. La sortie d'un album d'une formation identique depuis 1980, à trois batteurs près, suscite suffisamment de curiosité et d'attente pour que l'on y tende l'oreille : un nouvel opus d'AC/DC c'est l'assurance de retrouver un son, fait d'hard-rock et de blues, d'une structure couplet/refrain classique et, si l'on est chanceux, dix secondes d'un solo d'Angus Young à mi-parcours. Ajoutez à cela le même jeu de basse à 4 cordes de Cliff Williams depuis les années 70, l'inaltérable et tranquille "poum tchak" de Phill Rud que l'on imagine toujours avec la même décontraction clope au bec et un Brian Johnson perché encore plus dans les aigus avec l'âge, dessinant de nouveaux contours bluesy à ses performances vocales toujours plus délicieuses avec le temps. Un seul morceau dépasse les 4mn, nul ne trouvera le temps de s'ennuyer, on imagine déjà les gars de Airbourne reprendre en coeur cette partition classique.


L'album apparait donc immédiatement familier, identique au(x) précédent(s), soigne son morceau d'introduction comme sur le(s) précédent(s), ritournelle agressive et stimulante, lourde comme une pinte de bière et ayant comme fonction principale de faire gigoter les guiboles. La recette ne change pas et c'est avec plaisir que l'on retrouve les encore pas trop vieux heureux propriétaires d'un son qui n'a pas changé depuis cinquante ans, mais qui gagne ici en rondeur, en blues, comme l'était Ballbreaker en 96, digne successeur du "son" de Back In Black, classique hard noir comme la mort et qui bâtit à lui tout seul les onze commandements du hard-rock céleste, chopant ça et là dans cinquante ans de discographie des riffs à peine retravaillés, ralentis ou accélérés, joués un demi-ton au-dessus, et s'autorisant quelques débordements assez nouveaux comme sur Demon Fire et Wild Reputation où Brian Johnson s'amuse à jouer avec ses graves. Si certains effets ou échos peuvent paraître superflus, Power Up ravira les fans comme les amateurs de radio rock à l'ancienne, vous savez, celle que l'on allume lancé à toute allure et fenêtres baissées sur l'autoroute (de l'enfer).

XavierChan
6
Écrit par

Créée

le 13 nov. 2020

Critique lue 723 fois

4 j'aime

XavierChan

Écrit par

Critique lue 723 fois

4

D'autres avis sur Power Up

Power Up
the_stone
6

Critique de Power Up par the_stone

L’essentiel a déjà été dit par les fans qui se sont précipités sur le dernier (?) – et inespéré – opus d’AC/DC. En effet, malgré les décès et déboires divers et variés de ses acolytes, Angus YOUNG a...

le 16 nov. 2020

8 j'aime

2

Power Up
GuillaumeL666
7

Choc électrique

AC/DC est un groupe qui a maintenant presque 50 ans de carrière à son actif et qui sort à peu près toujours le même album au fil des ans. Seulement, avec Power Up, AC/DC revient de loin. En 2014,...

le 13 nov. 2020

8 j'aime

3

Power Up
Tocotoc
8

And it could be the very last time...

Comme une évidence, Nous revoilà en train de fredonner les derniers airs en date DU groupe. Le seul. L'unique. En 2020, soit près de cinquante ans après sa formation. En réalité ce n'était qu'une...

le 31 déc. 2020

5 j'aime

2

Du même critique

The Hunt
XavierChan
3

Critique de The Hunt par XavierChan

Tromperie sur la marchandise, l'affiche a l'élégance porcine d'un Seul contre tous mais son contenu est en fait une grosse farce guerrière qui ne mérite en aucun cas toutes les accroches putassières...

le 2 avr. 2020

30 j'aime

13

Yi Yi
XavierChan
10

Critique de Yi Yi par XavierChan

Yi Yi sonne comme le chef d'oeuvre du cinéma taïwanais des années 2000, le film-somme d'un cinéaste parti trop tôt, qui avait encore tant à apporter à l'édifice qu'il avait lui-même bâti au cours des...

le 27 févr. 2011

21 j'aime

4

The Velvet Underground
XavierChan
9

Critique de The Velvet Underground par XavierChan

Tout le monde, à part la bande de camés du coin, pensait le Velvet définitivement enterré dans les limbes de l'insuccès commercial, creusant tellement profondément leur propre tombe qu'ils ne...

le 23 déc. 2011

19 j'aime

2