Pure Comedy est le 3ème album de Joshua Tillman sous le pseudo de Father John Misty.
Ces 2 précédents, dans une veine rock/folk, lui avaient permis d'obtenir une certaine reconnaissance et notoriété auprès du public bien méritées. La production, ses textes, son charisme et sa voix étaient assez remarquables et avaient tout pour plaire !
Avec ce 3ème album, on peut saluer encore une fois la très belle pochette et reconnaître la très belle production de l'ensemble. Plus de 70 minutes au compteur, 13 chansons, FJM a des choses à nous dire ! Et l'humeur est plutôt à la désillusion de notre monde et à la mélancolie... En effet, les ballades musicales et le piano sont à l'honneur. Et cet aspect est pour moi le plus gros défaut de l'album ! En effet, l'album est relativement calme, composé de tempi lents et de silences. Si on avait bien apprécié sur son précédent album Bored in the USA, c'est parce que c'est une belle chanson (ce qui est déjà bien) mais qu'elle est surtout bien mise en valeur car encadrée par The Ideal Husband et Holy Shit plus rythmés. Je ne demandais toutefois pas à avoir tout un album composé de versions étendues de cette chanson ! Car c'est (presque) tout ce qu'on a !
S'il est attendu pour varier les ambiances que chaque album possède 2/3 morceaux plus lents et calmes entre des morceaux plus rythmés, ici il y en a trop et leur succession rend l'album pas loin d'être soporifique ! D'autant que la durée de 74 minutes n'aide pas !
Entendons-nous bien, FJM sait toujours écrire de (très) belles chansons et chacune, prise indépendamment, est belle à s'en damner. Les 4 premiers titres sont tous excellents et s'enchaînent très bien, Leaving L.A., ces arrangements pour cordes et ces 13 minutes le sont aussi, When the love of god... l'est tout autant.
MAIS entre la succession de ballades, la durée de l'album et certains morceaux assez anecdotiques (Birdie, Smoochie, The Memo, Twenty Years or So, A bigger papper bag), l'écoute totale de l'album paraît assez longue. La 10ème piste (Two widly different perspectives) aurait parfaitement clos l'album mais non on repart pour encore 20 minutes et ce n'est pas So I'm growing old on magic moutain, bien que très belle (encore une fois) qui nous aide à les passer...
Bref, un album frustrant car il contient de très (très) belles chansons qui méritent d’être écoutées, mais l'écoute de l'album est appesanti par la succession de ballades, sa durée totale, du manque de rythme de l'ensemble et de quelques morceaux très secondaires.